L'Assemblée générale du Forum des chefs d'entreprise (FCE), tenue jeudi
dernier, a décidé de prendre part à la prochaine Tripartite si l'organisation
patronale y est invitée.
Selon son président Réda Hamiani,
«l'assemblée générale du FCE a mandaté le Conseil exécutif à répondre
positivement si les autorités lui demandent de participer aux réunions de la
Tripartite». «Les membres de l'AG se sont positionnés à une écrasante majorité
pour une participation à la Tripartite», a-t-il ajouté lors d'une conférence de
presse, expliquant que cette attitude est l'expression d'une volonté de cette
organisation patronale de «marquer sa disponibilité au dialogue», et de
s'inscrire «dans une logique de concertation économique permanente avec les
autorités en tant que partenaire économique».
Le FCE continuera, ajoute
Hamiani, «à étayer ses prises de décisions, représenter fidèlement l'état des
entreprises algériennes et refléter aussi fidèlement que possible leurs
positions», précisant que l'organisation «n'est pas dans l'opposition», qu'elle
se considère comme «un allié du pouvoir» et qu'elle «adhère entièrement à
l'analyse et à l'orientation économique ainsi souhaitée par les autorités».
Le président du FCE rappelle que
«nous avons admis le bien-fondé et la pertinence de la LFC 2009, mais nous
avons souhaité discuter les procédures et les modalités d'application avec les
autorités et faire des propositions sur les mesures susceptibles d'être prises
pour faciliter l'opération aux entreprises».
L'organisation patronale affirme
être en mesure de faire des propositions pour «aller vers une plus grande
compétitivité et donner des atouts aux entreprises algériennes», et faire en
sorte «que le climat économique en Algérie ne soit pas contraignant». Un
«recueil sur les lourdeurs et contraintes qui constituent notre environnement
économique» est en cours d'élaboration par le FCE qui compte «faire des
propositions d'assouplissement» du dispositif légal concernant l'activité
économique.
Par ailleurs, rappelons que le
FCE avait sévèrement critiqué, dès leur adoption, les principales décisions de
la LFC 2009, considérant «que les mesures édictées ne constituent la réponse
appropriée ni aux préoccupations conjoncturelles des pouvoirs visant
l'équilibre de la balance des paiements ni à celles des entreprises qui se
trouvent lourdement pénalisées».
Le FCE estimait, à cette époque
que le recours au crédit documentaire, comme seul mode de paiement des
importations, «pénalise lourdement l'entreprise qui doit immobiliser une
importante trésorerie» dont les conséquences sont «l'accroissement du chômage,
pénurie de produits, surcoûts, inflation, etc.». En 2009, le Forum des chefs
d'entreprise avait également déploré «le choix du Gouvernement de recourir à
l'ordonnance et échapper ainsi à un débat de fond et à une réflexion
approfondie sur les choix fondamentaux qui doivent déterminer une fois pour
toutes la politique économique du pays». Il avait qualifié le recours à
l'ordonnance «d'autoritarisme» qui «réduit la crédibilité de ces mesures et risque
de conduire à la paralysie du pays».
Tout récemment, en mai dernier,
le président du FCE avait jugé que la mesure imposant une part de 51% à la
partie algérienne et 49% pour la partie étrangère dans tout partenariat
d'investissement, ainsi que 70/30% pour tout partenariat commercial «n'avait
pas lieu d'être». «Nous avons suggéré d'inverser la tendance en optant pour la
formule 51/49% pour le commerce et la 70/30% pour l'investissement en
définissant les secteurs stratégiques qu'il ne faut pas ouvrir aux étrangers»,
avait déclaré Réda Hamiani.
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Posté Le : 09/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com