Se projeter sur l'après-mondialCommentaire

Maintenant que la qualification des Fennecs est acquise, il y a lieu de réfléchir à ce que sera l'après-mondial brésilien. En effet, il est temps pour les responsable de la balle ronde de prendre dès maintenant le taureau par les cornes, faute de quoi, nous risquons de vivre le même épisode de la double qualification aux mondiaux espagnol (1982) et mexicain (1986). Deux mondiaux menés par pratiquement la même génération des Madjer, Fergani, Belloumi et autre Cerbah. Et faute de relève, le football national a connu une traversée du désert qui a duré 24 années. Or, la génération actuelle des Lacen, Yedda, Bougherra, M'bolhi, Mesbah tire aussi à sa fin avec ce mondial brésilien. D'où la nécessité d'entamer le travail en profondeur dès maintenant. Et ce en imposant un cahier des charges strict aux clubs « professionnels » pour assurer la relève de cette génération. Car il faut dire que si les dispositions de la FIFA ont permis à l'EN de faire appela aux joueurs algériens évoluant à l'étranger, cette source est en train de tarir. Et ce même si des noms de joueurs sont évoqués çà et là pour venir renforcer l'EN. Certains « spécialistes » se sont aventurés à mettre en exergue l'exemple de l'équipe de France mais ce que ces derniers ont mal saisi c'est que la composante des Bleus découle de sources locales même si cette légion « étrangère » évolue dans les plus grands championnats et clubs du monde. Les Benzema, Evra, Lloris, Ribéry, Sakho, Giroud, Nasri, Progba, Cabaye et autres capés de Deschamps ont tous été formés dans les clubs de l'Hexagone avant d'aller monnayer leur talent dans d'autres championnat européens. C'est pourquoi aujourd'hui la FAF, qui a réussi à professionnaliser ses propres structures, doit en faire de même avec les clubs en leur imposant des contrats de performance tant la gestion que dans la prise en charge notamment des jeunes catégories. Mais aussi à regrouper assez souvent les staffs techniques. Un collège des entraîneurs des clubs des ligues 1 et 2 doit être mis en place au niveau de la direction technique nationale (DTN). Une DTN qui doit disposer de pouvoirs étendus pour mener à bien sa mission. Ce n'est que comme cela que l'on pourra assurer des lendemains de mondial.