Empreintes
Comme des marques qui révèlent une influence profonde et durable. Comme cette volonté inassouvie de fixer pour la postérité, de produire une dimension qui renforce et unifie l’espace de la représentation. Si nous sommes ce que nous avons été, elles restent de ce fait les témoins fugaces de notre histoire, la seule assurance de notre survivance.
Au début de l’expansion musulmane, les premiers grands spécialistes de l’art d’écrire furent les Arabes, puis survinrent peu de temps après les Iraniens, suivis des Turcs et plus tard des Indiens.
Les scribes finirent par constituer une caste puissante où se recrutaient les hauts fonctionnaires de l’Etat :
« Le kâtib, mot à mot « scribe », est aussi le « secrétaire » (d’État). Ce fut le titre donné sous les Umayyades aux futurs vizirs ou chef de départements ministériels. L’ensemble des kâtib(s) formait alors le dîwân, équivalent approximatif de « gouvernement ».
« Aux origines, le style arabe était simple. C’est aux scribes, surtout s’ils étaient d’origine non arabe, que l’on doit par la suite le style orné et compliqué des documents de chancellerie. Des ouvrages entiers furent consacrés à la formation que devaient recevoir les scribes, et qui leur permettrait d’accéder aux postes de vizirat. On leur demandait beaucoup. Ibn Qutayba insiste sur la formation spécialisée, avant tout littéraire et juridique, exégétique aussi, c’est-à-dire supposant la connaissance des décisions jurisprudentielles et des interprétations du Coran. ».
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Posté Le : 07/04/2014
Posté par : touat
Ecrit par : Saïd Bouterfa, Ecrivain/chercheur. Membre du projet Manumed (Manuscrits de la Méditerranée) Euromed-Héritage IV.
Source : www.heritages.com.sitew.com/