Algérie

Sciences et développement


Un couple à concilier Une conférence internationale autour du thème « Gouvernance locale, innovation et économie de la connaissance au Maghreb » a été organisée hier par le réseau international Maghtech à l?hôtel Hilton à Alger en présence de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique. Le concept de « l?économie de connaissance ou économie de savoir » n?a pas encore une acception bien déterminée faisant l?unanimité au sein des chercheurs. Toutefois, la finalité reste la même : mettre les travaux des recherches scientifiques au profit du développement d?un pays. Pour Mme Bendjaballah, ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, « le quinquennat 1999/2003 constitue un tournant pour la recherche scientifique qui a bénéficié d?enveloppes financières importantes dans le cadre du programme de la Relance économique ». « Le défi actuel consiste à mobiliser les ressources humaines », précise-t-elle en indiquant que les secteurs des nouvelles technologies, de la santé, de l?éducation, des ressources en eau et de l?environnement occupent une place centrale dans les préoccupations de la tutelle. Mme Assia Khiat, de l?université d?Oran, a qualifié la relation entre la recherche scientifique et les besoins du pays d?« alarmante ». Critiquant d?ores et déjà la réforme du système éducatif, elle appelle à une véritable réforme. Pour sa part, le président de l?association a2t2, Ahmed Damou, parle de « décalage » entre la recherche scientifique et la réalité du marché algérien. Devant ce diagnostic, M. Damou souligne que son association tend à être l?intermédiaire entre l?Algérie et l?étranger, d?une part, et entre les chercheurs et les industriels, d?autre part. Sur le chapitre des obstacles, Damou relève que la plupart des chercheurs algériens réalisent leurs doctorats à l?étranger où même les sujets sont dictés par un environnement des pays développés. En outre, les chercheurs vivent, ajoute-t-il, de la publication de leurs recherches dans des revues scientifiques, une condition irréalisable en Algérie. Selon lui, il n?existe pas en Algérie une reconnaissance du brevet pour les chercheurs. En guise de recommandation, il propose, entre autres, la révision des critères d?évaluation des brevets. Quant au directeur du laboratoire Dynamecs, organisme rattaché à l?université de Mostaganem, il observe que l?Algérie reste dans un processus d?apprentissage concernant la mise en ?uvre du savoir pour le développement du pays. Cependant, M. Reguieg estime que le décret 98-11 a balisé les moyens pour la recherche scientifique. Qualifiant cette disposition de loi de « reconnaissance politique », il explique que toute recherche est désormais soumise à répertorier les besoins du marché. Selon lui, il est question de constituer un réseau entre les deux camps. Le directeur général de l?Institut national de la planification et des statistiques (INPS) annonce qu?il est devenu capital de relier la recherche à la pratique. Durant la matinée d?hier, M. Djeflat, de l?université de Lille et du réseau Maghtech, a présenté une communication sur « L?économie de la connaissance et la place de la gouvernance locale » en concluant que les institutions intermédiaires jouent un rôle de partenaire clé. Notons que cette conférence est la sixième qu?organise Maghtech dans les pays du Maghreb.
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