Les dirigeants européens ont entériné vendredi une réforme leur offrant
une plus grande latitude pour rétablir les contrôles aux frontières nationales
au sein de l'espace Schengen, lorsqu'un pays membre est jugé défaillant.
Cette modification, approuvée lors d'un sommet à Bruxelles, a été
proposée par la Commission
européenne. La réforme intervient dans le contexte des controverses suscitées
en Europe notamment par l'arrivée d'immigrants de Tunisie et de Libye, qui a
entraîné des tensions entre la
France et l'Italie.
"Cela ne remet pas en cause le principe de la liberté de circulation"
des citoyens au sein de l'espace Schengen, "cela permet de contrôler cette
liberté de circulation", a déclaré le chef de l'Etat français Nicolas
Sarkozy devant la presse. Si rien n'avait été fait, "c'est là où il y
avait un risque que Schengen disparaisse", a-t-il estimé.
Au terme du compromis trouvé, la Commission européenne sera chargée d'analyser la
situation au cas par cas pour déterminer si des "circonstances
exceptionnelles" sont réunies pour permettre à un pays qui le souhaiterait
de faire jouer une "clause de sauvegarde" permettant de rétablir de
manière temporaire les contrôles à ses frontières.
Toutefois, au final, "cela reste une décision nationale, il y a un
examen de la Commission
pour voir si un Etat est défaillant dans la surveillance des frontières de l'Union"
mais "la décision est nationale de rétablir le contrôle aux frontières",
a affirmé M. Sarkozy. Les contrôles aux frontières nationales pourront
également être rétablis lorsque une partie de la frontière extérieure de l'Union
européenne est soumise à une pression migratoire extraordinaire.
Les deux cas de figure envisagés étaient réclamés par la France notamment. Ils sont
directement inspirés par la défaillance de la Grèce dans le contrôle d'une partie de sa
frontière avec la Turquie
et par la décision des autorités italiennes de régulariser quelque 25.000
migrants tunisiens arrivés sur son territoire, suite à la révolution dans le
pays, avec la volonté affichée de se rendre en France. Actuellement, le
rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l'espace Schengen
est déjà possible mais seulement en cas de "menace grave pour l'ordre
public ou la sécurité intérieure".
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Posté Le : 25/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : RN
Source : www.lequotidien-oran.com