Algérie

Schengen à l'épreuve du terrorisme et de la crise migratoire


Schengen à l'épreuve du terrorisme et de la crise migratoire
Dans cette rencontre informelle, sans ordre du jour précis, l'ombre de Daech plane sur l'agenda européen marqué par les défaillances sécuritaires révélées par le carnage parisien et l'absence de toute forme de coordination entre les Etats. Pour tenter de pallier les lacunes dûment enregistrées, l'Europol se dote d'un centre de contre-terrorisme présenté par son président, Rob Wainwright, comme « une structure permanente, décidée au niveau politique, qui établit pour la première fois en Europe un centre opérationnel qui travaille à travers le continent sur les questions terroristes sensibles ». Outre le partage du renseignement, l'accent est également mis sur le dossier sensible des « combattants étrangers » et la lutte contre le trafic d'armes. Après les ministres de l'Intérieur, ce sera aujourd'hui à leurs collègues de la Justice de débattre notamment de la lutte contre la cybercriminalité. Ils évoqueront la création d'une base de données pour partager les informations sur les antécédents judiciaires des ressortissants non européens, proposée par la Commission européenne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cette prise de conscience globale incite à l'élaboration d'un « projet de calendrier », revendiqué par le ministre de l'Intérieur français, Bernard Cazeneuve, pour aller au plus vite et sortir avec des « actions concrètes » attendues au 1er trimestre 2016. Nous allons mettre une pression considérable sur les institutions et les Etats membres de l'Union européenne », a-t-il prévenu, dimanche soir, lors d'une émission sur la chaîne France 5. Dans cette « Europe forteresse », la crise migratoire a davantage accentué les fractures d'un modèle désormais plus favorable au durcissement des législations nationales qu'à la problématique solidarité à l'allemande. L'idée d'une extension des contrôles aux frontières de Schengen est à l'ordre du jour. La période de 2 ans est avancée pour tenter d'« endiguer le flux migratoire. La Grèce, menacée d'« exclusion provisoire » de Schengen, est rendue coupable de laxisme. Elle est accusée d'impuissance dans le traitement des flux de migrants qui se déversent sur son sol depuis la Turquie, Mais l'« option a été combattue par le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui s'est déclaré opposé aux « pseudo-solutions » sans effet concret et porteuses de risques de divisions. D'autant que le procédé d'exclusion est juridiquement impossible, selon le ministre luxembourgeois de l'Immigration, Jean Asselborn, dont le pays assurait alors la présidence tournante du Conseil de l'UE. La proposition d'un corps européen de gardes-côtes et de gardes-frontières, destiné à protéger les frontières extérieures, est mise en avant par la commission. Mais c'est en février que le bilan européen se fera, lors du sommet fortement attendu des chefs d'Etat et de gouvernement confrontés aux défis d'une riposte collective ou de l'implosion.


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