L'événement du Festival international du théâtre « FITA » dans son édition béjaouie aura été un rendez-vous ouvert.
Il n'aura pas fait appel à ses salles uniquement, mais à tout un environnement mythique où, en plus des 22 spectacles sur les planches, d'autres l'ont été en placettes. Huit spectacles ont fait tourner et ont aussi touché les théâtres de Batna, Constantine et Oran. Spectacles proposés par 14 nations, le seul Bénin ayant fait défection. Tous les autres étaient bien là, aussi fascinés par la ville des petites bougies que par leurs 'uvres que le public a goulûment consommés, souvent sans comprendre la langue. Mais les spectateurs ont su intercepter le message à travers la mimique, la gestuelle et les expressions artistiques. Seul hic : la salle de Béjaïa (TRB) d'une contenance de 430 places s'est avérée exiguë. A ce propos, son directeur, M. Fetmouche, dira : « Un problème que nous comptons régler à l'avenir en réparant la siègerie et gagner 50 places. Tous les spectacles qui se sont succédé en majorité vus pour la première fois évoquaient l'amour, l'humanisme, le partage, mais aussi d'autres thématiques sur les valeurs du quotidien qui ont fait appel au chant, musique, poésie, couleur, lumière pour y répondre d'une beauté et d'une esthétique idéale. Du spectacle hors des planches en bougies Les arts de la parole instaurés depuis le Panaf étaient un autre mode de théâtre qui appelait à la participation du public. Interactif, il engageait souvent le dialogue avec des curieux ou des complices. Ce mode a toujours drainé les foules à la place Gueydon et autres espaces pour assister à des spectacles vivants. Une convivialité avec cette envie de se mouvoir, s'échanger avec un art qui interroge, rassemble et transporte. Le commissaire du festival évalue et projette «Vous êtes des partenaires et non des journalistes, dira-t-il à chaque halte pour évaluer, dira M. Noual. «Vous êtes la critique et nous assumons nos incohérences ». Il évoquera le prochain festival qui, dira-t-il coïncide avec le 50e anniversaire de l'indépendance. Nous allons rendre hommage à la troupe du FLN avec un théâtre qui évoquera la Révolution comme axe central, mais aussi l'indépendance à ce jour ». La troupe du FLN, ajoutera-t-il, n'est pas seulement historique mais aussi d'un ordre esthétique qui n'a pas encore été évoqué ». L'hommage sera aussi celui de toutes les nations qui ont reçu cette troupe. Ce sera à Alger que nous allons proposer une stratégie d'actions sur trois ans de programmes artistique, pédagogique. M. Fetmouche dira pour sa part que le 4e acte a toujours eu lieu et cela dénote de la réussite. S'agissant des ateliers, il dira qu'ils auront une suite en mars prochain, c'est promis. Il ne cachera pas sa fierté d'avoir abrité le FITA ni celui de sa réussite totale. Il évoquera l'ouverture de la bibliothèque avec 3 000 ouvrages dont 350 sont un don de Mme Bouguermouh. Il annoncera également qu'un buste grandeur nature sera réalisé par un artiste franco-allemand Graine Abderrezak et sera, vous l'aurez deviné, celui de Malek Bouguermouh. La réussite sera aussi celle de Brahim Noual qui insistera sur la jeunesse du festival. Le pas sage d'un fou Kamel Zouaoui vient de France et a su subjuguer la foule à la petite salle avec son monologue évoquant le personnage de Djeha. Accompagné par le chantre local Yacine Zouaoui qui lui donnait la réplique au mandole à travers un texte, une réalisation sans faille et un montage sur la personnalité mythique fou, et non moins philosophe Gaha. Un spectacle qui également a été donné à Batna par ce comédien talentueux qui a su incarner un personnage local pour lui donner une grande dimension universelle. Car il s'agit bien d'un penseur qu'il compare à Jallal Eddine Erroumi.
Posté Le : 30/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B M O
Source : www.lnr-dz.com