Algérie

Scénario



Scénario
Réflexion ? Le débat abordé, hier, par Tahar Boukella avec à ses côtés Belkacem Hadjadj au cours de la table ronde à la salle El-Mougar, a concerné les tendances d'évolution des scénarios au Maghreb.Les mutations politiques, sociales et économiques ont influencé tout le contexte culturel, notamment le cinéma maghrébin qui a puisé dans ces changements observés.A partir de ces orientations et leur impact sur la société maghrébine, le cinéaste maghrébin a entrepris de les projeter en images s'impliquant à filmer ces changements, donc faire un état des lieux de la société.Les contextes politiques, la mémoire du passé, les repères identitaires, l'histoire, la femme, les problèmes de la jeunesse deviennent les aspects dominants du cinéma maghrébin.Aujourd'hui, il faudrait dépasser ce stade dès lors que la demande se veut autre. C'est en substance ce qu'a développé Tahar Boukella, à l'entame de la table ronde. Celui-ci, scénariste également, après avoir classifié les variantes des thèmes des longs métrages et documentaires du festival, a énoncé un élément d'analyse sur la projection du cinéma maghrébin vers le futur.Certes, il reconnaît que le dessein premier des réalisateurs est d'exprimer le regard maghrébin, ce qui n'empêche pas de se projeter dans le futur et de construire une nouvelle vision du cinéma.Revenant sur la production de ces dernières années, il dit : «Le cinéaste se positionne. Il utilise la caméra pour poser des questions.»C'est le cas pour la Tunisie où, signale-t-il, «il y a une création artistique plus forte, influencée par la détresse du peuple et un pays en gestation et en révolte».La perspective de Belkacem Hadjadj, c'est qu'«il y a une tendance à aller au-delà du réel, du visible, on rentre davantage dans l'homme». L'homme devient l'élément important et primordial face à la caméra. Hassan Benjelloun, scénariste et cinéaste marocain, souligne l'empreinte du cinéma maghrébin sur un certain devoir de mémoire : «Les films maghrébins sur la mémoire ont le souci de travailler afin de pouvoir confronter la mondialisation avec le besoin de changer le cours des choses.»Mahmoud ben Mahmoud, cinéaste et réalisateur tunisien, a refusé de s'impliquer dans le débat du fait de son rôle au sein du jury, mais il a émis entre pensée quant à la part du rêve et des émois dans la création cinématographique.Il mettra en exergue ce besoin du spectateur qui débourse de l'argent pour venir au cinéma. Karim Moussaoui fait partie de la jeune génération des réalisateurs algériens. Interrogé sur son film, Les jours d'avant, et le côté intimiste de ce court-métrage, il répondra par la revendication de la thématique mémorielle de son film. «Je suis dans le ?'je'' en tant qu'individu rapportant ce qui m'a bouleversé durant la décennie tragique, alors que j'étais adolescent. J'ai voulu restituer cela par l'image.»Cette deuxième édition du festival du cinéma maghrébin avec les différents volets qu'elle comporte, permet, encore une fois, de soulever les problématiques du 7e art au niveau national et régional ainsi que d'inciter les productions filmographiques et encourager le savoir-faire de l'industrie cinématographique.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)