Les affaires de corruption qui font ces derniers jours les choux gras de la presse remettent au c'ur du débat politique, si tant est que ce débat existe, la problématique de la Justice et plus singulièrement de son autonomie. Et ce n'est pas un hasard si les présidents des deux chambres parlementaires ont évoqué la question aujourd'hui dans leur discours respectifs prononcés à l'ouverture de la session parlementaire de printemps.Ainsi, Abdelkader Bensalah a fait valoir dans son intervention liminaire l'importance d'investir la justice de toute la confiance. Et cela dit -il afin de lui permettre d'accomplir son rôle dans le calme pour ce qui est des affaires liées à la corruption récemment évoquées par certains titres nationaux et étrangers. 'Nous devons investir notre justice de toute la confiance (...) afin de lui permettre d'accomplir son rôle dans le calme loin de tout préjugé qui pourrait influer sur son travail" .Le président du Conseil de la nation a également mis en garde contre les surenchères politiciennes au sujet des affaires de corruption. Tout en rappelant la nécessité de 'faire la lumière sur ces affaires", il a appelé à éviter de tomber dans la surenchère politicienne qui n'apporte rien de nouveau, estimant au contraire qu'"elle ternit, l'image de l'Algérie et passe sous silence le travail colossal du pays dans les différents domaines".M. Bensalah a appelé d'autre part, a ne pas faire de la rétention lors du prononcé des verdicts car, a-t-il dit, 'dans ce pays, il y a des milliers de cadres qui fournissent de gros efforts", soulignant l'importance de faire 'la distinction entre les comportements et la société concernée (Sonatrach) en sa qualité de compagnie économique pionnière qui occupe une place mondiale et contribue à la prospérité des enfants de l'Algérie".Larbi OuldKhélifa aborde la même question, mais sous l'angle de l'intégrité des personnes, car selon lui ''il existe en Algérie une grande majorité d'hommes et de femmes intègres qui veillent à préserver les fonds publics", ajoutant que 'cela ne veut pas dire que tous les Algériens sont infaillibles ni des diables corrompus, l'exception ne fait pas la règle". Pour le président de l'APN, l'Etat avec toutes ses institutions se trouve face à 'de nombreux défis", à savoir la maîtrise de la gestion et sa rationalisation ainsi que la lutte contre la corruption et la dilapidation sous toutes ses formes, autant de défis qui constituent 'des exigences urgentes".'Si le fait de se taire sur les malversations d'un responsable ou de chercher des subterfuges est une faute grave, sa résolution incombe à la justice et aux instances de contrôle qui exigent l'intensification des efforts de tous afin d'accomplir au mieux les missions qui leur sont dévolues", a-t-il ajouté.M. OuldKhelifa.
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Posté Le : 06/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadine
Source : www.reflexiondz.net