Scandale ou simple intox '

Depuis plus de deux jours, une information circule faisant état de la fuite des sujets du bac 2012 dans plusieurs wilayas du pays, notamment Alger, Blida et Tizi Ouzou.
Intox ou réalité, les candidats au bac, très stressés, ne peuvent rater une telle occasion qui pourrait leur permettre de décrocher le visa pour l'université. Interrogé sur cette prétendue fuite de sujets, le représentant de la Coordination nationale autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a déclaré
qu'«avec les mesures policières mises en place, il est impossible qu'il y ait fuite de sujets». Il a expliqué, dans ce cadre, que «la tutelle ainsi que les autorités publiques ont mis en place un dispositif infaillible», ajoutant que «l'Office national des examens et des concours est sous surveillance de jour comme de nuit».
Selon lui, ce genre de spéculations circule à l'approche des examens du bac et sont initiés par «quelques politicards qui veulent utiliser les élèves à leur profit».
Achour Idir, porte-parole du Conseil national des lycées (Cla), a estimé, pour sa part, que «tous les moyens technologiques sont mis en place pour éviter ce genre de débordement». «Moi, je n'ai pas eu d'écho de fuite de sujet. Il s'agirait probablement d'une rumeur initiée par des malfaiteurs qui veulent profiter de l'occasion et gagner de l'argent».
Contacté par Le Temps d'Algérie, Salem Sadali, coordinateur du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), a également insisté sur les mécanismes mis en place assurant un bon déroulement de l'examen du baccalauréat.
La gendarmerie et la police nationale ont annoncé pour cette année la mise en place d'un pont de sécurité spécial pour les examens de la fin de l'année, tous cycles confondus. Parmi les mesures, il y a l'escorte des sujets des examens.
Le nombre de candidats qui se présenteront aujourd'hui à l'examen du bac est de 560 000, dont 398 105 candidats scolarisés et 161 945 candidats libres. Les scolarisés sont au nombre de 152 760 garçons et 245 345 filles, et celui des candidats libres 89 184 garçons et 72 761 filles. 130 000 enseignants seront mobilisés, dont 90 000 surveillants et 40 000 correcteurs à travers le pays.
5706 observateurs seront également mobilisés pour les examens secondés par près de 20 000 assistants qui seront chargés de veiller à la régularité du déroulement de l'examen à l'intérieur des classes. 1854 centres sont prévus pour les épreuves, en plus des centres d'accueil et codage des copies en anonymat. Les centres où se déroulera la correction sont au nombre de 52. Le coût direct lié à l'organisation s'élève, selon le ministère, à plus 2 milliards de DA.