Scandale ADAC

Les trois principaux constructeurs automobiles en Allemagne, Mercedes, BMW et VW, ont décidé de rendre leur prix remis par le premier club automobile d'Europe avec 19 millions de membres.Selon Tubro.fr, cette décision fait suite au scandale de falsification des notes, qui a entaché cette institution et qui s'est soldé par la démission de son président Peter Meyer. Pour rappel, la Volkswagen Golf a été élue voiture préférée des Allemands, alors que le cabinet d'audit Deloitte a mis en lumière une énorme différence entre les votes annoncés (34 299) et les vrais suffrages (3721). L'ADAC fut accusée de manipulations autour de l'élection de la Golf. Dans la foulée, c'est le rédacteur en chef de Motorwelt, le journal de l'ADAC et organisateur du prix, Michael Ramstetter, qui a démissionné de son poste. Il a reconnu avoir falsifié le sondage réalisé pour déterminer le gagnant du concours. Aujourd'hui, c'est le vice-président, August Markl, qui est chargé d'assurer l'intérim jusqu'à la prochaine assemblée générale prévue en mai. Il a promis de restructurer en profondeur l'ADAC, déjà accusée d'avoir gonflé le prix des batteries vendues à des automobilistes en panne.L'ADAC, c'est aussi un service de tests qui évalue tout ce qui concerne la route. Ses publications sont lues comme une bible par bon nombre d'adhérents qui sont en même temps des clients parfaits pour les services financiers et d'assurances, les locations de voitures et les voyages organisés par l'ADAC. Pour les constructeurs automobiles, être avantageusement cité par Motorwelt est bien sûr la meilleure des prescriptions. Créée en 1903, cette forteresse s'est toujours présentée comme l'avocat du conducteur lambda face au «système politico-industriel». L'organisation s'est notamment fait remarquer pour sa farouche opposition aux limitations de vitesse, à l'augmentation du tarif des contraventions ou à la vignette autoroutière.