Algérie

Scandale à Tlemcen.



Scandale à Tlemcen.
Je ne crois, pas que le journal El Wantan puisse publier des informations fausses.(page 07,le ...06.12)Lorsque j’assistais aux parades fastidieuses et aux colloques dont l’assistance était multipliée par dix lors des repas frugaux et des poses-cafés sucrées aux friandises locales, j’avais le cœur serré. J’ai d’ailleurs vite fini de m’en éloigner après quelques articles dérangeants.

Les leçons d’arithmétique primaire m’ont vite fait comprendre que la culture authentique ne peut s’acheter à coup de milliards ni par un faste décalant par rapport à la réalité et aux besoins réels de mon pays.

Qu’en est-il resté de cette année culturelle, à grands frais ? Une dépense de 250 milliards de dinars ; selon le même journal. En centimes cela représente 2500 milliards de centimes.

Qu’en est-il resté aussi ? Des mosquées historiques détruites et jamais plus rénovées. Djamaa Ouled L’Imam entre autre, pour ne citer que cet exemple. Une image parlante et sans commentaire. Des musées retapés à coup de milliards ou figurent quelques vestiges historiques et de rares manuscrits .Rien de très intéressant .Sordide .A moi seul et sans frais je peux présenter bien des objets historiques.

Qu’en est-il resté aussi ? 04 Entrepreneurs en prison ,16 autres mis en examen, un homme d’affaire en fuite et le reste va venir. Des commissions d’enquêtes installées, et ainsi va la culture maffieuse du banditisme.

250 milliards de dinars partis en fumée. Les infrastructures dites culturelles restantes demandant des masses de gardiens improductifs dont beaucoup se disent ne pas avoir été payés depuis des mois.

250 milliards de dinars alors que nous avons des coins de rues pleins de « zbel » faute de petits containers adéquats et intelligemment conçus et disposés comme ceux de cette commune déshéritée, non loin de la capitale provisoire. La culture islamique qui aurait du avoir comme premier souci islamique l’hygiène de la cité.

250 milliards de dinars qui auraient dus être remis à la wilaya pour en faire bon usage et goudronner les rues des quartiers sinistrés :Abou Tachfine. Dès les premières pluies ,les rues des nouveaux quartiers sont impraticables. Chétouane où les habitants des cités nouvellement construites pataugent dans la boue en hiver et étouffent de poussière en été. Nous ne parlerons pas de l’état de nos urgences médicales, ce serait trop beau de les voir plus humaines et moins dépassées par l’exigüité de lieux et l’absence d’une véritable stratégie de médecine d’urgence.

Nous préférons dépenser 250 milliards de dinars en défilés de chars chichement décorés pour quelques minutes de triomphe trompeur. Des artisans venus du monde entier nous fabriquer des objets d’arts à coups de milliards pour confectionner une culture artificielle.

Les situations des routes d’El Gor et d’El Abded attendront à jamais l’arrivée de responsables plus proches de leur peuple et à mieux de sentir les vrais besoins de leur Nation.

250 milliards de dinars pour nous avoir détruit les plus vielles mosquée de Ouled Limam ou de BAB Zir, de ZAHRA pour une soi-disant rénovation qui les a abandonnés dans une triste état de destruction réelle.

250 Milliards de dinars pour transformer, en musée sordide, une mairie historique en musé sordide qui rendait de grands services aux citoyens par sa situation géographie. Les gens du peuple se rendaient à la mairie de la place pour leurs besoins administratifs. Détournée de sa vocation initiale, elle sert à présenter quelques vieilleries, bien loin de justifier de telles dépenses juteuses, budgétivores, improductives et surtout sans grande incidence culturelle. Le nombre de visiteurs déçus est, on ne peut plus parlant. Sordide. Sauf pour ceux qui trouvent leurs comptes. Ceux qui sont bien payés pour si peu. Ou ceux qui ont fait fortune par la surfacturation des services.

Trois musées sur un périmètre de 500 mètres : une ancienne mairie détournée de sa vocation initiale, une ancienne petite mosquée transformée en musée du temps colonial et laissée comme tel, une ancienne médersa qui n’a pas fini de servir comme administrations pour finir comme musée. Trois musées à coup de milliards de dinars sur un si petit périmètre. Dire que Tlemcen a bénéficié d’infrastructures est une insulte à cette ville.

Tlemcen a besoin de la relance économique. De son artisanat, de son exportation en produit finis. La culture est une expression spontanée lorsque la société est suffisamment sécurisée sur les plans économiques et sociaux.

Pendant ce temps l’enseignement de notre Histoire, là où il devrait se faire correctement souffre de tous les manquements.

Absence totale de matériels didactiques. J’ai voulu en parler durant les colloques frugaux sucrés aux friandises .Personne n’a voulu m’écouter ou me comprendre. Dépassé !. Ce genre de culture éducative ne rapporte rien comme ristournes, ni comme éloges réciproques, ni comme profits divers. L’histoire, là où elle doit s’enseigner comme il se doit, n’a droit qu’à de piètres investissements limités à des livres obsolètes à vocation d’alourdissements de cartables et d’enrichissement de sociétés privées d’imprimeries. Tout mauvais travail mérite sur-récompense et tout projet mérite détournement. C’est la leçon que nous a laissé cette manifestation culturelle islamique. Quatre entrepreneurs en prison et le reste va suivre. Des commissions d’enquête après forfait, jamais pendant ni avant. Toujours après.

Des musées sans visiteurs, des cinémas sans films ni spectateurs, des bibliothèques aux inaugurations tardives, des théâtres de verdure sans représentions théâtrales, voilà l’héritage sordide et le bénéfice laissés par la dépense de 250 milliards de dinars .Où plutôt si ! Une armada de gardiens au profit de sociétés privées .Des centaines d’hommes debout à ne rien faire que d arder des infrastructures au lieu d’aller travailler dans des usines pour ne fabriquer ,ne serait-ce que le vêtements et les souliers qu’ils portent et qu’ils importent de Chine et de Turquie ,là où la culture produit des millions de visiteurs sans dépenser des milliers de centimes . Mais voilà que je me remets à comparer l’incomparable. A l’image de nos mariages de plus en plus fastidieux, et ruineux ; notre société n’invente que ce qui la mène à sa propre destruction en laissant le soin aux autres d’inventer et de produire ce dont nous avons besoin.


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