Savoir lire pour être à la pointe du progrès

Avec les dangers de l'internet et ses tentations malsaines et avec les aléas du futur, l'objectif principal de l'enseignement doit être de rendre autonome chaque écolier en lui apprenant à lire à bon escient.
C'est par la pratique de la lecture qu'on apprend à devenir une personnalité avec un niveau de culture satisfaisant acquis à la faveur d'un enseignement personnalisé. Mais au départ, il faut une mise sur les rails de la part de l'éducateur-enseignant, si celui-ci a pris conscience de l'importance de cette activité de compréhension depuis longtemps perdue de vue pour des raisons antipédagogiques qui se résument par un parcours scolaire perturbé et non fondé sur des objectifs à court et à long terme, une formation défaillante et médio- crisante, une absence totale de supports écrits ou iconiques adaptés à chaque âge. Les rêves, pourtant légitimes, sont réalisables à la faveur d'une formation culturelle et pédagogique qui réponde aux besoins des apprenants. La lecture est la clé de tout Ce titre est une citation universellement reconnue et actualisée à l'infini, émanant de quelqu'un, un penseur qui a évolué, grâce à la lecture, vers les sommets de la science et de la connaissance. Son expérience qui illustre bien la définition selon laquelle « la culture est ce qui reste lorsqu'on a tout oublié », nous a apporté la preuve que sans la lecture il n'y a point de progrès possible, point de développement des qualités qui font la culture : maîtrise de la langue, réflexion, sens de l'observation, raisonnement, concentration ou attention, capacité d'imaginer à partir d'un vécu. Etre cultivé ne signifie pas avoir la tête bien pleine mais l'avoir bien faite. Un enfant qui a appris à lire intelligemment et aisément, sait entrer en relation avec la pensée humaine et il est sur la voie de l'autonomie. C'est dur d'être dépendant des autres au point d'être incapable de remplir une formule de chèque ou d'écrire une lettre. On en voit aujourd'hui, même parmi ceux qui sont sortis de l'école fondamentale. Lorsqu'on a appris à lire couramment, à faire l'effort constant de comprendre le contenu d'un message écrit ou oral, on est supposé avoir appris à être communicatif, imaginatif et inventif. Et que c'est beau de posséder la magie du verbe, par le biais de la parole et de l'écriture pour entrer en compétition avec les hommes et les femmes de science ou de lettres, devenir à son tour producteur. Lire, c'est entrer en communication avec autrui Autrui, c'est les personnages enfantins pour les petites ou apprentis lecteurs après que ces derniers ont appris à combiner des sons, des syllabes, mots pour apercevoir les idées qui se cachent sous différentes combinaisons des constituants de la phase vue sous l'angle syntagmatique et paradigmatiqur. Là, réside tout l'art d'enseigner la grammaire de façon concrète et de manière à faire varier les éléments de la phrase pour qu'elle change de contenu. La grammaire, la conjugaison, l'orthographe, le vocabulaire ne sont pas enseignés pour eux-mêmes, mais pour aider l'apprenant à composer progressivement des messages oraux ou écrits, l'apprentissage se faisant selon des principes pédagogiques sans lesquels il n'y a point d'ambiance de travail : émulation, progressivité, simplicité. Au fils des années, s'ils sont réellement pris en charge par des enseignants sachant personnaliser, cibler chaque apprenant considéré alors comme un participant actif, les enfants écoliers arrivent, en lisant, à comprendre des messages écrits, à sortir de leur univers intérieur pour entrer dans celui des autres, celui des personnages de bandes dessinées ou de documentaires. Savoir lire pour Alain, pilier de la pédagogie moderne, c'est explorer d'un coup d''il la phrase entière, prise isolément ou partie intégrante d'un ensemble tex-tuel : «J'entends, dit Alain, lire aisément, vivement, sans effort de façon que l'esprit se détache de la lettre et puisse faire attention au sens ». Cette citation émane d'un artiste en psychopédagogie, au sens d'innovateur dans un domaine où on peut dire qu'il a été un g rand maître incontesté même si on doit lui contester l'emploi de « sans effort », car il n'y a point de travail qui se réalise sans effort. Toute acquisition ne peut être que la juste récompense de la peine qu'on se donne pour l'obtenir.