Algérie

Saviano dévoile le narco-capitalisme dans son nouveau roman Littérature


Sept ans après le grand succès de "Gomorra", Roberto Saviano raconte la naissance du narco-capitalisme dans son nouveau roman "Zéro zéro zéro", qui sort dans les librairies italiennes vendredi.
Les 450 pages du livre dévoilent les secrets du narco-capitalisme, un marché qui se fonde sur le trafic de cocaïne, le seul bien qui, selon Saviano, échappe aux règles du marché, de la finance et de la loi.
"La cocaïne est un bien anticyclique. La cocaïne est le seul bien qui ne dépend ni des pénuries des ressources, ni de l'inflation des marchés. Il y a beaucoup d'endroits dans le monde où il n'y a pas d'hôpitaux, d'internet et d'eau potable, mais il n'y en a pas sans cocaïne", lit-on dans un extrait du roman publié mardi par le quotidien Repubblica.
Selon le journaliste-écrivain originaire de Naples, le monde de la cocaïne est un enfer où des millions de personnes travaillent, mais où seulement certains s'enrichissent.
"Tous ceux qui misent sur la cocaïne accumulent en quelques années des richesses que les grandes multinationales mettent des dizaines d'années à acquérir en investissant et en spéculant", soutient l'écrivain.
Selon lui, les dernières études de l'Onu démontrent que le marché de la cocaïne ne chute même pas en période de crise économique mondiale: en 2009, l'Afrique en a consommé 21 tonnes, l'Asie 14, et l'Amérique Latine 101.
Âgé de 33 ans, Roberto Saviano s'est rendu célèbre en 2006 avec "Gomorra" ("Gomorra, dans l'empire de la camorra" dans son titre français), son premier roman qui décrit les milieux mafieux de Naples et de la Campanie.
En raison de son immense succès en Italie et à l'étranger (le livre a été traduit dans 53 pays), Saviano vit sous protection policière permanente. Ecrivain et journaliste, Saviano collabore avec Repubblica et l'hebdomadaire L'Espresso, ainsi qu'avec des journaux étrangers comme le New York Times.
Pour comprendre le monde contemporain - écrit Saviano dans un autre chapitre de "Zéro zéro zéro" publié sur le site internet de "L'Espresso" - les analyses des conflits religieux ou culturels ne suffisent pas et il faut aussi prendre en compte les dynamiques de l'économie criminelle.
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