«Sauvons nos enfants des dérives et des griffes de la criminalité»

Sollicité par nos soins lors de cette visite qui, faut-il le rappeler, a été une véritable bouffée d'oxygène pour le secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Tiaret, El-Hadi Khaldi, ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnelle, se confiera en exclusivité à La NR.
«En tant que chercheur et homme de science et après méditations du rapport qui m'a été adressé par Mohamed Bousmaha, wali de Tiaret, sciemment élaboré avec un riche éventail de propositions nourries de scientificité ainsi que le grand souci porté par M. le wali à l'adresse des jeunes de la formation professionnelle, cette initiative a interpellé ma conscience, et j'ai programmé cette visite, quoique auparavant j'ai invité les directeurs centraux à se déplacer à la wilaya de Tiaret. J'aimerais bien que l'initiative de M. le wali soit généralisée sur tout le territoire national, considérant le volume stratégique du potentiel d'informations fournies ainsi que les perspectives régissant le monde d'emploi ; ceci dit, il est de notre devoir de nous intéresser à nos enfants, les sauver des dérives et des griffes de la criminalité. La vision de la société conçue par M. le wali a interpellé au fond nos ambitions, et cette initiative, une première à l'échelle nationale, nous a permis d'accentuer les mobiles d'accès à la formation professionnelle et ce, par le développement de la formation par «apprentissage» en sensibilisant les différents responsables et opérateurs économiques sur l'importance du mode de formation par apprentissage et ses avantages ainsi que la redynamisation du rôle des commissions communales d'apprentissage. J'insiste aussi sur le rôle des P/APC et des pères de famille. Certains P/APC ont failli à leur noble mission en délaissant totalement les jeunes, et il faut avouer que plusieurs familles sont démissionnaires ; c'est pour cette raison que l'Etat a créé le Fnac (fonds national du développement de l'apprentissage et de la formation continue) qui permet au Cnep (Conseil national de partenariat) de répondre aux larges doléances des jeunes apprentis ; en ce sens, je rappelle ce grand dysfonctionnement entre un taux élevé de chômage et un déficit criant en main-d''uvre spécialisée, et l'on s'étonne de voir des demandeurs d'emploi sans aucun diplôme. rappelez-vous que j'ai donné des instructions à tous les établissements de formation professionnelle de recruter même ceux qui n'ont jamais fréquenté l'école et leur permettre l'accès à un métier. Le désintéressement des jeunes trouve ses explications en déficit de communication, plus précisément l'absence des comités communaux d'apprentissage, et à cela s'ajoute aussi le manque de dynamique de l'association des parents d'élèves. Nous préparons pour l'horizon 2014 la réalisation de 2 100 établissements de formation professionnelle, et actuellement 1 165 établissements sont opérationnels ; à noter que comparativement à la France, l'Egypte ou le Maroc, l'Algérie tient un rang satisfaisant en fonction de la démographie des pays cités. Je vous rappelle que l'Etat a injecté au Fnac une enveloppe s'élevant à plus de 15 milliards de dinars, et à près de 558 millions de dinars algériens pour l'achat des besoins de l'apprenti (blouse, combinaisons, casque, etc.) et ce, à partir de février, prélevés sur le budget de l'année 2012 et approuvé par le Conseil de gouvernement. A l'adresse des fellahs, je dirai que le Fnac financera l'élevage, le métier d'éleveur perpétué par les parents aux enfants enrichira la nomenclature des métiers financés par le Fnac et j'ai instruit le directeur général du Fnac de relever toutes les statistiques nécessaires pour réussir ce projet, tout en vous rappelant que mon secteur a prévu quelque 18 milliards de dinars algériens pour les besoins d'équipement et une enveloppe de près de 24 milliards pour la gestion. Ces chiffres reflètent la volonté de l'Etat de venir au secours des jeunes, et l'on vous rappelle qu'une subvention de 780 millions de dinars algériens est prévue pour le recouvrement de la connection Internet à travers tous les établissements de la formation professionnelle répartis sur tout le territoire national et ce, avant juin 2012. En synthèse et à l'adresse de tous les responsables de la formation professionnelle, je dirai : ouvrez les portes et sauvons nos enfants des dérives», conclut le ministre de la Formation professionnelle en visite à Tiaret le 23 novembre où il a présidé les travaux de la journée d'étude sur le développement de la formation par «l'apprentissage» et qui a inauguré 3 centres de formation professionnelle dans trois communes de Aïn El-Hadid, Médrissa et Tiaret et a été saisi par plusieurs intervenants, lesquels ont été satisfaits par les promesses honorées.