Algérie

Sauvons le petit Salim


Sauvons le petit Salim
Salim Boudjemaï, huit ans, n'a pas profité de cette période de vacances d'été qui tire à sa fin comme le commun des enfants de son âge. Hospitalisé au niveau de la clinique des grands brûlés à l'avenue Pasteur, au centre d'Alger, le petit Salim se remet peu à peu d'une terrible tragédie, un accident de la route qui a causé la mort de cinq personnes, dont ses parents et ses deux s'urs. L'hécatombe s'est produite le 18 juin dernier, vers 5h du matin. En route pour Tizi Ouzou afin d'assister au mariage de l'oncle maternel de Salim, le conducteur de la voiture, un voisin de la famille, a été surpris par un amas de terre qui bloquait un tronçon désormais fermé à la circulation dans le cadre des travaux de l'autoroute Est-Ouest, à Dar El Beïda (est d'Alger). Aucune signalisation n'annonçait une quelconque déviation.En essayant d'éviter l'amas de terre, le véhicule dérape, fait plusieurs tonneaux avant de prendre feu. L'automobiliste et le passager du siège avant, qui n'est autre que le père du petit Salim, meurent carbonisés non sans avoir subi le pire des supplices. La mère de l'enfant, Djamila, 41 ans, et ses deux s'urs, Nesrine, 16 ans, Shahinez 10 ans, gravement brûlées, succomberont à leurs atroces blessures, à quelques jours d'intervalles, après avoir enduré de terribles souffrances. Salim est donc le seul rescapé de ce drame, qui a endeuillé deux familles meurtries et éprouvées par des enterrements à la chaîne. Le cas de Salim est certes moins grave que celui des autres membres de sa famille qui ont péri dans l'accident, mais l'enfant, dont 54% du corps ont subi des brûlures handicapantes, risque d'avoir une vie gâchée s'il ne fait pas l'objet d'un suivi médical qui lui permettra de retrouver le sourire. Sa famille espère qu'il bénéficiera d'une prise en charge adéquate pour qu'il puisse reprendre une existence un tant soit peu normale.C'est ainsi qu'ils souhaitent que Salim soit transféré à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja où il y aurait des structures plus adaptées pour son cas. En attendant, sa famille n'hésite pas à pointer du doigt l'entreprise en charge des travaux de déviation estimant que sa responsabilité est entière dans cet accident en raison des graves négligences. « Ils n'ont pas jugé utile d'avertir les automobilistes du changement d'itinéraire et c'est ce qui a provoqué l'accident qui a ôté la vie à ma s'ur, son mari, mes deux nièces et leur voisin », fulmine Samir, oncle maternel de Salim. Pour lui, l'entreprise en question devrait verser des compensations à Salim et sa s'ur Wissam 14 ans qui n'était pas présente au moment de l'accident, mais qui est toujours sous le choc de cette affreuse tragédie qui a frappé sa famille. « Tout ce qui nous importe pour le moment, c'est la prise en charge des deux orphelins. S'ils reçoivent des indemnités, nous espérons qu'elles seront versées dans des comptes à leurs noms qu'ils pourront utiliser une fois l'âge de la majorité atteint », note, aami Amar, le grand-père maternel de Salim et Wissam. C'est, selon lui, nécessaire pour redonner espoir à ces enfants en leur assurant leur avenir, leur présent étant gâché par ce terrible malheur.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)