Algérie

Sauver le vieux bâti



Sauver le vieux bâti
Lancée en février dernier, une opération de réhabilitation ou de rénovation urbaine du vieux bâti d'Alger, a permis, déjà, de réhabiliter plusieurs immeubles d'Alger-Centre, dont ceux de la rue Larbi Ben M'hidi. Cette opération, à laquelle une enveloppe financière de cinq milliards de dinars a été consacrée, se poursuit et devrait connaître une accélération de la cadence des travaux pour rénover rapidement les immeubles les plus touchés par « l'âge et le temps », selon des urbanistes. Le projet de réhabilitation du vieux bâti du centre historique de la capitale doit, à terme, concerner des centaines d'immeubles de plusieurs rues et avenues, mais l'opération se concentre, pour le moment, sur ceux de la rue Larbi Ben M'hidi qui relie la Grande poste au square Port-Saïd, en passant par la place Emir Abdelkader. Le chantier consiste, en fonction de l'état de chaque immeuble, à ravaler les façades, à réfectionner l'étanchéité et la toiture, à consolider les cages d'escalier et les balcons et à restaurer le plancher. Les travaux à la rue Larbi Ben M'hidi font partie d'un programme global devant rénover des immeubles de 55.302 logements, qui ont été identifiés par une étude de diagnostic technique et socio-économique réalisée en 2006 sur un parc de 13.690 immeubles (78.445 logements) répartis sur les 14 communes du centre-ville d'Alger. Dans une première phase, il est retenu la rénovation d'immeubles de 7.200 logements se trouvant sur les grands boulevards à Alger-Centre, sur le budget du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville qui a dégagé, à la demande de la wilaya, une première enveloppe de cinq milliards DA. A la demande des élus locaux, le wali avait instruit la DARQ d'associer les communes qui le souhaitent à l'opération de réhabilitation du vieux bâti se trouvant sur leur territoire. Plusieurs communes ont répondu favorablement à l'appel de la DARQ, comme Alger-Centre, Oued Smar, Bir Mourad Raïs, Hydra, Dar El Beida, Bab Ezzouar, Rouïba, Hussein Dey, Kouba et Chéraga. Le dernier séisme du 1er août a donné à ce programme de réhabilitation du vieux bâti d'Alger une urgence particulière, d'autant que certains immeubles du centre historique sont « des ?uvres architecturales uniques », estime un sociologue-urbaniste. « Certains de ces immeubles, construits avec ascenseurs dès les années 1940 pour les privilégiés européens, sont aujourd'hui des musées, un patrimoine historique à préserver », explique-t-il.




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