S'agissant des victimes de la grande bleue, les statistiques devraient être actuellement aux alentours de la cinquantaine depuis l'ouverture de la saison estivale. Ce pré-bilan est déjà imposant et le sera encore plus quand seront dénombrés à la fin de l'été les victimes qu'aura faites la route. Entre-temps qu'opposeront comme actions les pouvoirs publics pour enrayer ou du moins atténuer l'hécatombe ' Leurs responsables glosent et parlent des formidables forces en présence déployées sur le terrain. Les routes seront sécurisées, les plages tout autant.Qu'en est-il en réalité ' Il faudrait pour y répondre souligner une particularité : les personnes qui perdent la vie en mer le sont en général à hauteur des plages dites populaires, c'est-à-dire des espaces où il se trouve forcément beaucoup de monde et comparativement peu d'agents de la Protection civile. Cela étant, ceux qui s'y trouvent sont plutôt sommairement dotés en équipements d'intervention rapide. Prenons pour exemple la wilaya de Skikda où les plages de Ben M'hidi s'étalent sur plus de 5 km tout comme celles de Teleza (Collo) et que ne parsèment qu'une dizaine de postes de surveillance. La particularité entre les deux est que les surveillants de baignade ne disposent finalement que d'une bouée et d'une corde. Ce qui relève pratiquement du ridicule au cas où un baigneur est face à un autre risque que celui de boire la tasse: pas de médecin, pas d'ambulance, pas de défibrillateur, même pas une seringue et encore moins d'un antipoison. C'est dire la sécurité qui règne et rien que pour l'anecdote, soulignons l'opportunité qui nous a été donnée d'assister à une opération de sauvetage d'un baigneur en difficulté. La rapide réaction du surveillant de baignade a été, à la limite de la réquisition d'utilité publique, de se saisir d'une bouée' d'enfant pour aller au secours de l'infortuné. Bien entendu, les secteurs concernés diront le contraire sans préciser que les conditions réunies évoquées ne concernent en réalité que les sites balnéaires importants au moment où ceux qui les fréquentent en général ne s'y rendent que pour faire du jet-ski et disposent par voie de conséquence de tous les moyens de prendre soin de leur personne.Et la solution alors ' Croiser les doigts et tabler sur une prise de conscience des baigneurs, de leurs parents, lorsqu'il s'agit d'enfants ou de jeunes vulnérables.
A. L.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Lemili
Source : www.latribune-online.com