Algérie

Satisfaction de la prise en charge et craintes de l'avenir incertain



Satisfaction de la prise en charge et craintes de l'avenir incertain
Au camp Nizip 2, dans la ville de Gasi Antep (sud-est de la Turquie), les réfugiés affichent sans ambages, leur satisfaction à l'égard de la prise en charge assurée par les autorités turques. Une satisfaction vite estompée par les craintes d'un avenir incertain du fait de la crise qui déchire leur patrie, la Syrie."Toutes les conditions sont réunies dans ce camp Nizip 2 qui dispose de classes, d'une crèche pour petits enfants, d'ateliers de couture et travaux manuels pour femmes et beaucoup d'autres moyens pour faciliter la vie mais il est inadmissible d'y passer toute sa vie", a lancé Fahima Haj Kurbane, âgée de 30 ans et originaire de Homs à un groupe de journalistes arabes qui ont visité récemment le camp dans le cadre des préparatifs pour la tenue fin mai prochain, du 1er Sommet humanitaire mondial à Istanbul."Ici, je vis tranquillement avec mes trois enfants qui sont à l'abri. Nous disposons de tout ce dont nous avons besoin dans le respect et la dignité mais j'aspire à une vie meilleure. Je ne veux pas que mes enfants qui ont perdu leur père pendant la guerre en 2013, grandissent dans cet endroit", s'est-elle confiée. Joumaneh Bairan Birk (85 ans), se range à l'avis de sa fille en disant avec un sourire triste qui cache mal ses larmes, "je ne veux rien d'autre sinon rentrer à Homs et y mourir".Dans une déclaration à l'APS, Azhar Nechoua (43 ans), a révélé avoir perdu tous les membres de sa famille dans cette guerre et que désormais, elle vivait seule avec ses cinq enfants et un mari impotent dans ce camp où elle a déjà passé trois années. Elle se dit contente des conditions de vie. "Comparé à la situation que nous avons vécue sous le spectre des raids, ici nous sommes dans un espace sécurisé mais je reste inquiète car si la guerre venait à perdurer en Syrie, il serait difficile de rester ici indéfiniment", a-t-elle déploré.Ahmet Baki et Mohamed Yakub, âgés de 37 et 40 ans, qui sirotaient un thé dans leur chalet juste à l'entrée du camp, ont affirmé que "malgré la prise en charge qui nous est assurée en ce lieu, la question du lendemain et de l'avenir de tous ces enfants ne cessent de nous tarauder l'esprit", se sont-ils interrogés.Même les enfants rêvent de revenir au paysTous les enfants du camp ont un seul rêve: "retourner en Syrie mais je ne veux pas la guerre", s'est exclamé Jalel Sharaf Erriq, un enfant de dix ans qui pleurait encore la perte de son frère aîné et de ses copains là-bas, en Syrie. V?u également exprimé par Amani Umeimah et Maya el Husni (13 ans) d'Adlep et Bayan el Akhdari d'Alep, toutes en cycle préparatoire dans le camp. "Nous remercions Dieu car nous ne manquons de rien mais notre quartier nous manque énormément et nos copines aussi... Notre avenir nous l'imaginons en dehors des murs de ce camp", ont-elles regretté.




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