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Les essais effectués avec de nombreux terminaux numériques ont amené à se pencher sur la compatibilité entre ces terminaux et les différents moteurs qui arborent tous le logo du DiSEqC 1.2. Un rappel sur ce que cache ce logo n'est pas inutile...Le DiSEqC est une norme édictée par l'organisation européenne des satellites Eutelsat ; elle a été (et est encore, car elle évolue) définie en partenariat avec les constructeurs de matériel de réception satellite (terminaux, commutateurs, moteurs). Dès l'instant où cette norme, qui peut être qualifiée d'universelle, a reçu leur agrément, elle devrait être non seulement adoptée mais surtout respectée par tous. Hélas, comme le prouvent nos essais avec ces moteurs, nous en sommes encore loin : nous sommes dans une situation identique à celle qui existait lors de l'apparition des boîtiers de commutation DiSEqC : il fallait acheter le bon boîtier avec le bon démodulateur !Pour essayer de comprendre, nous allons d'abord rentrer un peu dans le détail, et voir en quoi consiste exactement cette norme pour le DiSEqC 1.2.Le DiSEqC 1.2Le DiSEqC (Digital Satellite Equipment Control) est une marque déposée par Eutelsat, mais demeure un standard ouvert agréé par les industriels. Il s'agit d'un bus (signaux de commandes numériques) véhiculé directement par le câble coaxial d'antenne à destination des équipements (commutateurs, moteurs) qui utilise la présence du 22 kHz en envoyant des «salves» composées de «mots ou messages élémentaires» que sont le bit «0» et le bit «1».Chaque commande spécifique, ou «Byte de commande», est constituée de ces bits élémentaires 0 et 1. Nous n'aborderons que les Bytes de commandes réservés aux moteurs d'antennes DiSEqC 1.2. Neuf commandes sont normalisées, plus une dédiée au DiSEqC 2.2. Sachez que le DiSEqC 1.2 est un bus unidirectionnel, c'est-à -dire qu'il concerne l'envoi des ordres uniquement depuis le terminal vers les équipements?: c'est sa faiblesse. Le DiSEqC 2.2 permet les mêmes commandes mais avec des informations de retour : il est, lui, bidirectionnel, mais sa mise en œuvre est plus difficile et génère en conséquence des coûts de production plus élevés.Les commandes du DiSEqC 1.2Le tableau des commandes du DiSEqC 1.2, publié dans cet article, vous permet d'identifier clairement les commandes nécessaires au pilotage du moteur : aller vers l'est ou vers l'ouest, arrêter le moteur, fixer les limites est/ouest (avec possibilité de les effacer) mais aussi le calcul des positions et leur mémorisation. Cette mémorisation des positions, pour lesquelles chaque satellite est affecté d'un numéro (1 pour Hot Bird, noblesse oblige”?, 2 pour Astra, 3 pour W2, etc.) est effectuée dans l'électronique embarquée dans le moteur (mémoires). Où la pagaille commence, c'est qu'il n'existe pas de numérotation édictée par Eutelsat : chaque constructeur peut établir sa propre numérotation !En pratique, il suffit de vous positionner sur un satellite et le calcul des positions des autres satellites est effectué automatiquement ; chaque satellite sera ensuite appelé simplement par son numéro respectif ou indice. Toutes ces commandes sont précédées d'un préfixe M (pour Mandatory) dans le tableau : elles sont indispensables pour que le produit corresponde à la norme DiSEqC 1.2. Deux commandes sont simplement recommandées (préfixe R) : la commande 64 (dédiée au 2.2), la commande 6F pour le calcul ou re-calcul des positions et une définie ; une autre commande 6E, nommée «GOTO'xX°», permet au moteur d'aller sur une position angulaire déterminée.Ces commandes permettent, en cas de fausse manœuvre ou d'erreur, de recalculer les positions, tout comme de positionner le moteur sur la position centrale (zéro degré), ce que permettent les commandes 6B (GOTO 00) ou 6E (GOTO 00°). Malheureusement, tous les terminaux ne possèdent pas cette dernière commande et tout le monde n'utilise pas la même !GOTO X ou « DiSEqC 1.3»Le «DiSEqC 1.3» ou «USALS» constitue une évolution positive du DiSEqC 1.2. et partagée actuellement par de nombreux constructeurs. Il utilise notamment la commande 6E (parfaitement définie dans le 1.2, comme nous l'avons vu, mais pas toujours utilisée) ; elle permet d'effectuer un calcul des positions angulaires indépendamment du moteur (et de son électronique) et de s'affranchir de la numérotation mémorisée dans le moteur : il suffit alors de transmettre l'ordre de commande indiquant au moteur de se positionner, par exemple, à 23,5 degrés ouest.Cela permet ainsi de disposer d'un logiciel de calcul dans le terminal ; celui-ci, à partir de la latitude et de la longitude du lieu, va calculer exactement la position de chaque satellite : c'est ce type de commande que vous trouverez quasiment sur tous les terminaux numériques qui peuvent piloter une antenne motorisée. Vous trouverez généralement un logo «USALS» (propriété de STAB) sur la face avant. Mais il est nécessaire, pour un fonctionnement correct, que le terminal émette correctement la commande et que le moteur sache l'interpréter tout aussi correctement !Le DiSEqC 2.3Comme le 1.3, le 2.3 n'est pas une norme agréée par Eutelsat. La société Aston, désireuse d'améliorer le DiSEqC 1.2 en partenariat avec Eutelsat, notamment pour disposer d'informations de retour, a élaboré son propre système, apparemment plus simple que le 2.2, tout en respectant strictement les commandes du 1.2 (et notamment la commande GOTO XX° utilisée par le futur 1.3). Cette amélioration permet au terminal de savoir si le moteur a exécuté correctement ou non les commandes du DiSEqC 1.2 et l'état du moteur. Sachez cependant qu'elle n'est pas généralisée.Point de vue du consommateurSi la norme était strictement respectée et plus précise (en évitant les recommandations et en édictant une numérotation des satellites), cet article n'existerait pas ! Tout moteur DiSEqC 1.2 devrait fonctionner parfaitement avec tout terminal arborant lui aussi le logo DiSEqC 1.2, or ce n'est pas le cas. Cette situation pourrait (et devrait) évoluer si tout produit estampillé DiSEqC 1.2 était certifié. Il existe néanmoins une certification ou plutèt une auto certification : chaque constructeur «s'autocertifie» en envoyant une lettre à Eutelsat stipulant que son produit est conforme ! Autant demander à un mauvais élève de s'attribuer une bonne notec'est pour cette raison que nous préconisons l'utilisation de l'USALS. Tous les terminaux que nous testons et qui sont munis de cette commande donnent actuellement satisfaction. Il reste, cependant, nécessaire d'utiliser conjointement un moteur compatible avec l'USALS ou capable de reconnaître la commande “GO TO X”. Dans l'état actuel, nous ne pouvons que vous conseiller, lors d'un achat, de demander à votre revendeur qu'il s'engage à vous fournir un moteur compatible avec le terminal. Si vous possédez déjà un moteur, seul un essai pourra valider son fonctionnement avec le terminal que vous avez choisi. Rappelons que l'avantage de l'USALS est de calculer la position de l'antenne dans le terminal : le moteur n'a plus alors qu'à exécuter ! Les réglages sont simplifiés et le fonctionnement est fiable.




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