Nicolas Sarkozy, co-président de l'UPM avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, s'est lui-même curieusement montré détaché, jeudi, d'un projet qu'il a porté à bout de bras. Comme il ne manquera pas de dire : « Quoi qu'il arrive dans le futur, ça restera un grand souvenir de mon quinquennat »
L'Union pour la Méditerranée demeure « un combat quotidien », estime un de ses promoteurs, Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy. « Nul n'ignorait quand on l'a lancée qu'on se heurterait à tous les conflits, à toutes les fractures qui divisent le monde méditerranéen. C'est d'ailleurs aussi pour cela qu'on l'a faite », a-t-il déclaré dans une interview à l'agence anglaise Reuters. Mais l'UPM, dont l'objet est de développer la coopération euroméditerranéenne autour de projets concrets, est « toujours vivante et personne n'a envie de l'enterrer », a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy, co-président de l'UPM avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, s'est lui-même curieusement montré détaché, jeudi, d'un projet qu'il a porté à bout de bras. Dans une déclaration à la presse lors du sommet du G8 en Italie, Nicolas Sarkozy a dit : « Quoiqu'il arrive dans le futur, ça restera un grand souvenir de mon quinquennat. » « Parce que faire asseoir autour d'une table tous les pays arabes de la Méditerranée, tous les pays européens, plus Israël, c'est quelque chose au moins qu'on aura vu, et à Paris », a-t-il ajouté.Henri Guaino, qui dirige la mission UPM auprès de l'Elysée, veut plus que jamais croire, pour sa part, à l'avenir de son « bébé ». « On ne lui donnait pas beaucoup de chances mais il a survécu à toutes les épreuves, il grandit et il s'installe dans le paysage », soutient H. Guaino. « S'il a été impossible de réunir les ministres et les diplomates pendant la crise de Ghaza, aucun des pays membres n'a demandé à sortir de l'Union et tout le monde a continué à travailler sur les projets », a-t-il déclaré à Reuters. Quelque 200 projets en matière de développement durable, notamment d'énergie solaire, ont ainsi été étudiés en juin à Paris par les ministres chargés de l'Environnement, dont ceux d'Israël et de Palestine. Les bailleurs de fonds se sont alors engagés sur près de 23 milliards d'euros de crédits, rapporte le magazine français Le Point.« Les choses reprennent progressivement », a dit H. Guaino, selon lequel un projet de centre méditerranéen de recherche scientifique est « à peu près bouclé », tandis que l'idée d'une cour arbitrale euroméditerranéenne pour régler les conflits commerciaux et financiers fait son chemin. L'UPM, selon la même source, pourrait aussi se pencher sur l'immigration, l'agriculture et l'alimentation. « Ce n'est pas tout à fait mûr mais c'est une demande », a souligné le conseiller du président. Le conseiller de Nicolas Sarkozy, qui n'exclut pas des initiatives de la France pour accélérer les choses, estime que la mise en place du secrétariat permettra de pérenniser l'UPM. « Quand on aura créé le secrétariat, nommé le secrétaire général et les secrétaires généraux adjoints, on aura en partie dépolitisé le fonctionnement quotidien de l'UPM », a estimé H. Guaino. Il explique : « Ce n'est pas la même chose d'être invité par un secrétariat ou par deux coprésidents, qui sont des Etats et font un acte politique en signant les lettres d'invitation ». Ce n'est certes pas l'UPM qui réglera le conflit israélo-palestinien, a-t-il ajouté, « mais c'est une enceinte où les gens peuvent se rencontrer, apprendre à travailler ensemble et à se respecter un peu plus ».
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Posté Le : 13/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : S. R.
Source : www.elwatan.com