Algérie

Sarkozy persiste : Le débat sur l'identité nationale continuera



Malgré le racisme, la xénophobie et désormais l'islamophobie, érigés en armes politiques machiavéliques par les nostalgiques de l'extrême-droite, les apprentis sorciers ne désarmaient pas, la semaine dernière, à la veille des élections régionales, délicates pour eux. Nous ne reparlerons pas ici des partisans de l'Ordre nouveau, nom du groupuscule fascisant, ancêtre du Front national, où Gérard Longuet, apôtre du « corps traditionnel français », appointait dans les années soixante, de même que les ministres, anciens ou actuels, Devedjian, Madelin, ou Novelli. Par contre, un homme de poids, le président Nicolas Sarkozy, annonçait vendredi dernier dans une interview au Figaro que le débat, pourtant hideux et honni, sur l'identité nationale, n'était pas clos. « J'aurai l'occasion de le conclure après les élections régionales », disait-il, et d'annoncer : « Des mesures importantes en avril. » Reprenant une phrase de l'anthropologue français, Claude Lévi-Strauss, décédé en 2009, il ajoutait sans ironie que « l'identité n'est pas une pathologie ».Pour le président français, « réfléchir ensemble à la direction vers laquelle doit aller notre nation, à son projet, à ses valeurs est utile au rassemblement du pays ». Parmi les thèmes célébrés par l'extrême-droite, il y a l'appartenance à une Europe imaginaire, c'est-à-dire purifiée des apports extérieurs « dégradants ». Et comme par hasard, le ministre de l'Identité nationale, Eric Besson, transfuge socialiste, maintient aussi la poursuite du débat qu'il a lui-même lancé en septembre, avec un colloque, en avril, titré : « Identités nationales, identité européenne ». Comme si le pluriel d'identités nationales le gênait, il le modère dans un entretien au Monde, le 8 mars dernier : « Le débat sur l'identité nationale est légitime. Les Français le vivent comme des héritiers, avec une langue, des valeurs, un art de vivre, et s'interrogent sur le devenir de leur modèle. Il est bon qu'il s'expriment. »Sauf que les sondages indiquent que les Français se méfient et s'écartent de ce débat qu'on cherche à leur imposer coûte que coûte. Faudra-t-il une superbe défaite aux régionales, pour que la majorité comprenne enfin qu'elle a fait fausse route '


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