Algérie

Sarkozy, le CRIF et la Franc-maçonnerie



En rappelant que « la France ne reconnaîtrait jamais un Etat palestinien déclaré de manière unilatérale ». Sarkozy tient des propos les plus « pro-israéliens » prononcés par lui depuis longtemps, lui qui pour des considérations politiques devait s'aligner sur les thèses antisionistes du Quai d'Orsay. Mais élections présidentielles obligent, le président-candidat français se rachète auprès des juifs de France.Profitant du dîner du CRIF auquel il était convié rattrape une erreur commise le 24 janvier 2012 lors de la commémoration du 15ième anniversaire des francs -maçons de France, où le président Nicolas Sarkozy présenta ses v?ux à ces derniers, représentés par l'Institut Maçonnique de France (IMF) invité à l'occasion à l'Elysée mais erreur fatale, Les invités comptaient 80 francs-maçons, des dignitaires ou d'anciens dignitaires des dix obédiences membres de l'IMF. Comme rapporté par le journaliste de L'Express François Koch dans son blog « la lumière ». Mais Sarkozy avait oublié d'inviter en temps opportun l'ancien Grand Maître du Grand Orient de France GODF
Jacques Lafouge, l'invitation ayant tardé à arriver à cause de la confusion d'adresse, qui s'est mis en colère contre cette négligence de l'Elysée et adressa une lettre ouverte à Sarkozy. L'autre Grand Maître Guy Arcizet a boycotté la cérémonie, faisant observer que « Nicolas Sarkozy n'a pas présenté ses v?ux aux francs-maçons en 2010 et en 2011? et que s'il le fait en 2012, c'est qu'il y a une élection présidentielle ».Une autre personnalité franc-maçonne non-négligeable de part son poids politique aussi(Stifani) avait été contournée. Ces manquements vis-à-vis de la franc-maçonnerie, ce contre-pouvoir que Pascal Catuogno, cinéaste qui a réalisé un film sur la franc-maçonnerie décrit comme « un groupe qui compte, donc on l'entretient. C'est toujours bon pour un homme politique d'avoir un Franc-maçon à côté de lui plutôt que de ne pas en avoir. A-t-il soutenu en précisant que les Francs-maçons qui se réunissent par corporation : La fraternelle des boulangers, des sportifs, des parlementaires?, ces groupes peuvent avoir une certaine influence. Autant de « fraternelles », cela peut constituer un lobby. Afin de rectifier le coche, et tentant de corriger l'image négative qu'il s'est forgée dans la communauté juive de France, Sarkozy a déclaré « apporter son soutien à la revendication du Premier ministre Benyamin Netanyahou quant à une reconnaissance d'Israël comme « patrie du peuple juif » par les palestiniens ». Si cette déclaration est un stéréotype ; elle lui permet néanmoins du coup, de s'assurer la sympathie du CRIF pour compenser le mécontentement des francs-maçons. Nous pouvons lire sur Wikipédia que le CRIF a déjà été courtisé par Nicolas Sarkozy avant l'élection présidentielle de 2007 et il est resté un interlocuteur attentionné. Le vice-président du CRIF, Meyer Habib assure les relations entre le président français et Netanyahou, dont il est l'un des plus influents conseillers et ?uvre à orienter le CRIF vers un soutien inconditionnel d'Israël avant même de représenter les intérêts des Juifs en France. Dans ce sillage, il s'en est pris à Raymond Barre qu'il accuse de « rejoindre l'extrême droite », ce dernier ayant dénoncé un « lobby juif, capable de monter des opérations indignes ».Le CRIF avait d'ailleurs pris position en faveur de la barrière de sécurité israélienne édifiée entre Israël et les Territoires palestiniens occupés. N'en déplaise au CRIF, l'écrivain Jean Robin, dans son ouvrage La Judéomanie, s'interroge sur la participation d'un certain nombre de ministres au dîner annuel du CRIF : « Est-ce conforme aux principes de Notre République' » se demande t'il. Pour lui, « le gouvernement attise le communautarisme en France en acceptant de participer, et ce aussi massivement, à ce dîner annuel ». Wikipédia rapporte que depuis dix ans, l'idée qu'Israël est de nouveau menacé dans son existence se propage dans la communauté juive.» Au moment de la seconde Intifada, des Juifs de France ont pu avoir le sentiment d'être insuffisamment protégés contre ce qu'ils qualifient de « violences antisémites », accusant le gouvernement de Lionel Jospin de «laxisme». Les questions sécuritaires ayant marqué l'élection présidentielle de 2002, les voix des Juifs se sont reportées vers la droite. Les relations entretenues avec ce genre d'institutions ainsi que celle des francs-maçons est un enjeu politique important.

Pourquoi l'Elysée de Sarkosy s'intéresse t-il autant à ces deux composantes, qui sont ?elles au juste '
En homme politique averti, Sarkosy sait que le poids de la composante du CRIF et celle de la franc-maçonnerie française est décisif dans l'électorat. Il faut donc les cultiver à un moment donné pour pouvoir réunir autour de lui des personnes qui vont lui permettre d'être élu. Cela signifie qu'il va falloir tenir compte des Francs-maçons comme il va tenir compte d'autres groupes de pensée. Tel celui développé par le CRIF.
LE CRIF JUIF ; LE LOBBY D'UNE MINORITE AGISSANTE
Le CRIF est né en 1944 et est issu du Comité général de défense juive, créé dans la clandestinité dès juillet 1943 dans la France occupée. Selon la première charte élaborée, son objectif premier est alors le sauvetage des Juifs réfugiés en France, alors gravement menacés par l'occupation par l'Allemagne nazie. Cette structure rassemble la plupart des divers mouvements activistes juifs athées de l'époque (communistes, et sionistes), avec la participation du Consistoire israélite de France, instance religieuse officielle du judaïsme français. Ils rédigent une charte commune, qui sera le programme politique juif français pour l'après guerre mais il n'en est pas resté là. Pour « le citoyen engagé », rubrique baptisée ainsi pour porter la voix de tout « Citoyen militant patriote français engagé contre l'ordre mondial anglo-saxon sioniste et ultralibéral organisé par la franc-maçonnerie mondiale des Illuminations. Un impérialisme qui approuve la guerre partout dans le monde pour imposer sa "lumière" » ; le CRIF n'est autre qu'un lobby qui met la cause qu'il défend au-dessus des autres. « Le CRIF met l'amitié pour Israël bien au-dessus des intérêts de la France. Pour lui ce qui est important est que la communauté sioniste soit toujours bien représentée et bien en vue, même si cela doit se faire au détriment des intérêts du peuple français. Le CRIF est donc bien le lobby juif comme l'est l'AIPAC aux USA ». soutient « le citoyen engagé », en affirmant que, « cette fraction infime est au sommet de notre pyramide nationale. Le lobby juif, le CRIF donc, exige que notre pays soit au service exclusif d'Israël. Voilà ce qu'est leur projet et il faut leur reconnaître qu'ils y sont parvenus. Les juifs squattent les postes de décision de notre pays et peuvent donc influer sur l'esprit du peuple pour que celui-ci conserve sa sympathie pour le peuple juif. Le lobby juif ne recule devant rien pour faire valoir ses intérêts communautaristes et nationalistes ». Le CRIF a donc proposé ouvertement son choix. Au dîner du CRIF on défend le nationalisme israélien on trouve beaucoup de membres de cette communauté dans la finance internationale, dans l'économie, dans le CAC40 etc?
LES FRANCS-MAÇONS ; UNE ENTITE SILENCIEUSE AVEC DE GRANDES AMBITIONS '
Comme le lobby juif, la franc-maçonnerie a son mot à dire dans le fonctionnement de la société française. La Franc-maçonnerie vient d'Angleterre, cela remonte à plusieurs siècles. Certains soutiennent qu'on ne peut pas accéder à un poste important si on n'est pas franc-maçon. Si on est nommé à un poste important on est tout de suite contacté par eux. ? « On ne peut pas dire que la franc-maçonnerie en France n'est pas un pouvoir. » soutient François Koch, journaliste à L'Express alors que pour Pierre Lambicchi, Grand Maître du Grand Orient de France « La franc-maçonnerie est un laboratoire d'idées ». Historiquement, les francs-maçons s'emparent de questions politiques dès le second Empire, et c'est avec l'avènement de la IIIe République, en 1870, qu'ils connaissent leur âge d'or. Maires, avocats ou médecins, ils se regroupent alors dans des loges répandues dans toute la France, et imprègnent le territoire de leurs idéaux républicains. Deux fondateurs de la IIIe République, Léon Gambetta et Jules Ferry, sont d'ailleurs francs-maçons.
Entrés massivement à la Chambre des députés et au Sénat, les «francs-maçons» font adopter des lois sur des sujets de société discutés dans leurs loges depuis des années. Puis, alors que la crise économique frappe la France dans les années 30, les francs-maçons perdent de leur influence sur la vie politique. Cibles d'une loi de Pétain, ils mangent leur pain noir pendant l'Occupation : nombre d'entre eux meurent dans la Résistance ou en déportation. Au sortir de la guerre, le réseau des maçons est affaibli. La franc-maçonnerie redevient très active dans certains domaines au cours des années 60,. Le mouvement occupa une place importante sur l'échiquier politique dans les années 80, avec l'élection de François Mitterrand. Défenseurs de la laïcité, les francs-maçons essuient cependant un sérieux revers en 1983 lorsque le projet de ne plus verser d'aide publique aux écoles privées est abandonné face à la pression populaire. Aujourd'hui, selon Sophie Coignard, journaliste au Point, l'ordre s'étend aux milieux d'affaires et, selon Alain Bauer, ancien Grand Maître du Grand Orient de France, on compte 10 % de francs-maçons chez les parlementaires. Le pouvoir politique s'autorise à les consulter sur quelques sujets de société, à découvert. Il y a deux obédiences principales, actuellement en France, les s?urs ennemies, c'est la GLNF, plutôt de droite et déiste, et le GOF, plutôt de gauche et laïc. Ce dernier est le premier important en membres. Il y a une rivalité à ce niveau, pour une question de puissance. La Franc-maçonnerie française agit aussi ailleurs. En Afrique elle influe depuis toujours. depuis quelques années la GLNF, plus que les autres, mène un vrai travail de fond pour initier les africains ceux haut placés qui compte des ministres, des hauts-fonctionnaires, voire des chefs d'état?Certaines personnes interressées par la question estiment que « ces loges sont si puissantes qu'elles bloquent le « pouvoir révolutionnaire » du peuple et soutiennent, que Lissouba, ex-président du Congo a été initié au Grand Orient (GO) de France, et Sassou Nguesso à une loge sénégalaise affiliée à la Grande Loge nationale française (GLNF). que les Bongo, père et fils sont initiés à la franc-maçonnerie. Le 31 octobre 2010, Ali Bongo en digne successeur de son père aurait été publiquement intronisé grand Maître de la Loge du Gabon qui est une aile marchante de la Grande Loge Nationale de France. Avant lui, Sassou Nguesso aurait été confirmé publiquement Grand Maître de la Grande Loge du Congo le 18 octobre 2007. des membres du gouvernement de Côte d'Ivoire à commencer par Alassane Ouattara et Hamed Bakayoko (perçu d'ailleurs à l'intronisation d'Ali Bongo) seraient aussi des initiés. Blaise Compaoré grand maître de la Grande Loge du Burkina Faso, a fini par céder le sceptre à Djibril Bassolé, son ex-ministre de la Sécurité. Abdoulaye Wade reconnait avoir été initié avant de prendre ses distances avec le milieu. Idriss Déby du Tchad est fréquemment cité. Il en est de même pour François Bozizé. Yayi Boni du Bénin qui aurait démenti appartenir à la franc-maçonnerie, ne s'était pas empêché de réunir ses amis à Cotonou en février 2011 lors d'une rencontre appelée Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches. Pour l'auteur d'un article intitulé « La franc-maçonnerie et l'Afrique » Komla KPOGLI, publié le 9 janvier 2012 ; La plupart de ces sociétés maçonniques "africaines" sont nées d'une fusion des loges françaises qui, depuis l'époque coloniale et même esclavagiste (le Grand Orient étant présent à Saint-Louis au Sénégal depuis 1781), ont labouré le sol africain en toute discrétion Leur première clientèle est ce qu'on appelle « les chefs d'Etats africains ». Puis, il y a les « ministres », les hauts cadres administratifs ou les hauts fonctionnaires, ensuite les « hommes d'affaires », les écrivains, les intellectuels africains?etc. On retrouve dans ces réseaux aussi bien des tyrans africains au pouvoir que nombre de leurs "opposants". La stratégie de ces loges est de posséder les élites africaines. En contrepartie, les dictateurs africains offrent de l'argent liquide à leurs frères maçons, financent directement leurs campagnes politiques et offrent des contrats commerciaux et d'exploitation des richesses africaines à leurs compères et aux alliés de ceux-ci. Dans de nombreux "conflits", on voit des francs-maçons sillonner des territoires africains se présentant comme médiateurs.
« En mettant sous contrôle psychologique Les africains, les maçons métropolitains s'offrent l'Afrique et la volent allègrement au nom de la fraternité maçonnique. D'ailleurs ces différents réseaux forment derrière eux, pour la relève, des pépinières au travers des Lions Clubs et des Rotary clubs qui prétextant faire de l'humanitaire en Afrique, recrutent au sein de la jeunesse africaine. Ces jeunes recrues prennent la place de leurs prédécesseurs et continuent en toute tranquillité de flétrir le continent et de livrer ses ressources à leur "frères maçons" du Nord au détriment du peuple africain.
A travers les siècles et depuis les années 20, antimaçonnisme et antisémitisme vont souvent de pair. Franc-maçonnerie ou lobby juif, sont les deux faces d'une même monnaie. Et pour cause, Alain-Noël Dubart, le grand maître de la grande loge de France était en Israël en
Janvier 2012 à l'Institut Français de Tel-Aviv, où il donna une conférence. Le lendemain, à Jérusalem, il participa à une Tenue commune des deux Loges de son obédience ?uvrant en Israël : Bereshit (Jérusalem) et Hermon (Petah-Tikva). Cette dernière a, en fait, repris et le nom et le flambeau d'une Loge fondée à Jaffa aux débuts des années 20 du siècle précédent. Elle fut alors la 3ème Loge travaillant en français en Palestine. Shuki Shamir, 30ème Grand-Maître de la Grande Loge de l'Etat d'Israël, a été intronisé à Tel-Aviv en présence de nombreuses délégations de Grandes Loges étrangères, en particulier celles d'Angleterre, de Russie, de France, d'Italie, d'Espagne et de Suisse. La Franc-maçonnerie israélienne compte 1152 membres, répartis dans 57 Loges. Les langues pratiquées au sein des Loges, de l'hébreu au roumain en passant par l'arabe, l'anglais, l'espagnol, le français, le russe, le turc?
L'ampleur et la dimension de ce contre- pouvoir est exprimée par la bouche même des concernés qui affirment sans ambages, « notre obédience ne s'est pas faite pour « recruter », mais pour « recevoir » tous les profanes potentiellement initiales, afin de construire un Edifice digne de nom ».


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