Algérie

SARKOZY EN ISRAËL



Jérusalem a vocation à être la capitale de deux Etats
C’est en substance ce qu’a affirmé le président français dans une interview à un journal palestinien et, réaffirmé devant le Parlement israélien. Cette position qui tranche par sa franchise donne un nouvel éclairage au dossier israélo-palestinien à la solution duquel le président Sarkozy appelle instamment. C’est ainsi que, pour la première fois, un chef d’Etat occidental parle franchement aux Israéliens, tout en réitérant son amitié pour son peuple. M.Sarkozy a solennellement réaffirmé, hier, son soutien à Israël et, dans le même temps, plaidé pour la création d’un Etat palestinien et le gel de la colonisation israélienne, dans le discours qu’il a prononcé devant la Knesset. «Comme tous les peuples, le peuple israélien a le droit de vivre en sécurité dans des frontières reconnues et garanties (...) la France ne transigera jamais avec la sécurité d’Israël», a déclaré M.Sarkozy. Mais il enchaîne aussitôt sur le fait que «le peuple palestinien a droit à un Etat et d’y exercer sa souveraineté». Le président français affirmant que l’on doit «dire la vérité» à ses amis et souligne: «Mais on doit la vérité à ses amis. La vérité, c’est que la sécurité d’Israël ne sera véritablement assurée que lorsqu’à ses côtés, on verra enfin un Etat palestinien indépendant, moderne, démocratique et viable». Il confirme par là, les propos qu’il eut lors de l’interview accordée au journal palestinien, Al-Quds, affirmant: «Il ne peut y avoir de paix sans l’arrêt de la colonisation». Dans un entretien publié hier par le quotidien palestinien Al-Quds, le président français avait précisé que le gel de la colonisation devait s’étendre à Jérusalem-Est. «Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, le gel de la colonisation, principal obstacle à la paix, est primordial. Nous condamnons toute décision unilatérale qui préjuge le règlement final et porte atteinte à la viabilité du futur Etat palestinien et au processus politique en cours», a déclaré M.Sarkozy. Interrogé sur le statut de Jérusalem, dont la partie orientale (arabe) a été annexée par Israël après son occupation en juin 1967, M.Sarkozy a affirmé «la France, comme le reste de la communauté internationale, considère que cette question doit s’inscrire dans le cadre du règlement négocié entre les parties, conformément au droit international». «Il ne pourra y avoir de paix excluant Jérusalem, la "Cité de la Paix", qui a vocation, selon moi, à devenir la capitale des deux Etats. Bien entendu, le moment venu, la communauté internationale et notamment l’Union européenne pourront contribuer, par le biais de garanties, à la mise en place de solutions pratiques pour assurer la mise en oeuvre de l’accord, s’agissant, notamment, de la question de l’accès aux Lieux Saints», a-t-il ajouté. Dans un geste interprété par les responsables palestiniens comme un soutien à leurs revendications sur Jérusalem-Est, la ministre française de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a déposé dimanche soir au nom de M.Sarkozy une gerbe sur la tombe de Fayçal Husseini, un dirigeant de l’OLP en charge de la ville sainte, mort en 2001 et enterré sur l’esplanade des Mosquées dans la Vieille ville. «Pour aboutir, enfin, après tant de rendez-vous manqués et de désillusions, et si on ne veut pas voir le processus initié à Annapolis s’enliser, il faut, sans plus attendre, des avancées politiques décisives, il faut des changements concrets sur le terrain», a ajouté le président français dans l’interview. Selon lui, «Israël doit maintenant faire plus pour que la situation change sur le terrain et que le quotidien de la population palestinienne s’améliore. La levée de check-points significatifs est essentielle dans ce cadre afin, notamment, que l’économie puisse redémarrer». Ces déclarations du président français ont été chaleureusement saluées par les Palestiniens. Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien, Mahmoud Abbas, a ainsi déclaré: «Le président Sarkozy a réaffirmé la position constante de la France appelant à l’arrêt de la colonisation qui constitue le principal obstacle sur la voie de la paix et préconisant la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale». «Les positions exprimées par le président Sarkozy traduisent le soutien français à la cause palestinienne en vue de parvenir à un règlement de paix dans la région», a ajouté M.Abou Roudeina.


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