Algérie

Sarkozy dévoile le rôle d'officines des médias



Sarkozy dévoile le rôle d'officines des médias
C'est le 3 mai, Journée mondiale de la presse. A cette occasion nous vous livrons l'événement de l'année. Le président français, Sarkozy, révèle qu'un média français est une officine. Un lieu où se concoctent les mauvais coups. Voilà qui donne une idée des télés françaises que nous recevons par satellites...
Cette semaine, le président français, Nicolas Sarkozy, a accusé un journal français d'être une officine. Avant lui c'était son Premier ministre, François Fillon, qui avait porté la même accusation contre le même journal. Le chef de l'Etat français a donc confirmé l'accusation du Premier ministre français. L'accusation est gravissime. Comme ce n'est pas notre langue et afin que les lecteurs algériens comprennent mieux la gravité de la qualification, il nous faut expliquer ce qu'est une officine. Au sens propre, le mot désigne une pharmacie. Ce n'est pas le cas ici. Au sens figuré ou péjoratif, il désigne l'endroit où s'échafaudent les mauvais coups. Il nous faut dire aussi de quel journal il s'agit. Il a pour titre «Mediapart». C'est le Canard enchaîné en version électronique sauf qu'il n'est pas satirique. Comme l'hebdomadaire bien connu, Mediapart, n'a pas de publicité. Ses ressources proviennent uniquement de l'accès payant et des abonnements. Elles sont, tout de même, conséquentes et en pleine évolution. En 2010 ses recettes se chiffraient à 3 millions d'euros. Comme le célèbre Canard enchaîné, Mediapart s'est spécialisé dans les scoops.
C'est lui qui est à l'origine de l'affaire de corruption dans laquelle est impliqué le ministre français Woerth et la milliardaire de l'Oréal, Liliane Bettencourt. Il vient de récidiver en publiant une note classée ultra confidentielle des archives de Mouamar d'el Gueddafi, révélant une «aide» du leader libyen de 50 millions d'euros à Nicolas Sarkozy pour sa campagne électorale de 2007.
Ce qui explique l'accusation du président français qui est en pleine campagne pour essayer de rempiler. Celle de son adjoint Fillon s'explique moins. Quoi qu'il en soit et si Sarkozy qui nomme les P-DG des télévisions de France, ce qui fait de lui un patron de presse en quelque sorte, avoue que des médias peuvent n'être que des officines, nous voilà instruits. Marine Le Pen, femme politique française, n'a pas manqué de réagir à cette affaire. Elle a tout simplement dit que si Sarkozy a cette idée des médias, c'est donc ce rôle qu'il a dû fixer à «ses» télés. Et c'est là où nous Algériens, sommes concernés. Tous nos foyers sont abreuvés, à longueur de journée et de la nuit, des infos de plusieurs télés françaises.
Et si nous croyons le président français, il n'y a pas lieu de ne pas le croire puisqu'il l'a dit spontanément et officiellement, nous devrions en tenir compte pour ne pas gober toutes les productions d'officines françaises déversées par les satellites. Ceux de nos compatriotes, qui ne le savaient pas et croyaient tout ce qu'ils entendaient de ces chaînes, sont maintenant avertis. Et ce n'est pas tout. Sarkozy a déposé plainte contre Mediapart pour «faux et usage de faux». Edwy Plenel, le directeur du journal électronique, dit attendre le procès avec sérénité. Sur quoi se base la plainte du président français' Il avance que l'expéditeur et le destinataire du document témoignent que c'est un faux. Et qui sont ces deux témoins' Le premier se nomme Bachir Saleh. Il fut le directeur de cabinet d'el Gueddafi. Il est réfugié en France depuis le renversement du régime libyen.
Il habite une villa cossue et est gardé par des policiers français. Beaucoup d'attentions pour un proche collaborateur d'el Gueddafi. On découvre qu'il fait même l'objet d'un mandat d'arrêt lancé par Interpol. Le second est Moussa Koussa, l'ex-chef des services de renseignements intérieurs libyens. Il est, lui, réfugié au Qatar.
Le premier en France et le second au Qatar qui est l'allié de la France dans «l'aventure» libyenne. Tout s'explique! Au sujet du mandat d'arrêt d'Interpol contre l'exilé en France, Sarkozy a commencé par nier puis, se rendant compte que le mensonge ne pouvait pas tenir longtemps, il se défend sur les ondes de BFM/TV, lundi dernier, que le mandat d'arrêt a été lancé sous un autre nom. Sous-entendu que c'est bien de Bachir Saleh qu'il s'agit sauf que le mandat d'arrêt comporte une erreur de nom. Quelle belle protection! Pourquoi et à quel prix' Pour le passé on devine le genre de «transaction» pour bénéficier de l'asile politique et la protection de la République française. Pour le futur aussi car ni Bachir Saleh ni Moussa Koussa n'ont intérêt à dire le contraire de ce qu'avance Sarkozy.
Sinon c'est le TPI ou l'extradition vers la Libye qui les attend. Voilà le travail des officines pour ceux qui n'avaient pas encore compris le sens du mot. Des officines qui se donnent l'apparence de médias. Espérons qu'après avoir pris connaissance de tout cela, les Algériens regarderont dorénavant les télés françaises comme autant d'officines. Qui font dans la propagande et non plus de l'information. Et cela se passe au pays de la liberté de la presse. Aujourd'hui, 3 mai, c'est la Journée mondiale de la presse. Célébration ou recueillement'
zoume6@hotmail.com




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