Ne baissant pas les bras, le chef de l’État français envisage d’arracher l’accord de son homologue algérien pour prendre part au sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée, lors d’une rencontre bilatérale, en marge du Sommet du G8 au Japon. Optimiste, le conseiller spécial du président de la République française, Henri Guaino, estime que “presque tous les chefs d'État” des pays méditerranéens et européens seront réunis dimanche prochain pour les premiers pas de l'Union pour la Méditerranée. Nicolas Sarkozy va mettre le paquet pour convaincre les plus réticents, dont le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Ce dernier doit, pour sa part, donner sa réponse à Nicolas Sarkozy aujourd’hui, au cours d'une rencontre bilatérale, en marge du Sommet du G8 au Japon, a indiqué le conseiller de l’Élysée.
Pour rappel, l’Algérie avait demandé davantage d’éclaircissement sur ce projet d’Union pour la Méditerranée, notamment en ce qui concerne la participation d’Israël, car les pays arabes ne veulent pas que cette union soit utilisée comme un moyen de normalisation israélo-arabe, qui ne dit pas son nom et sans contrepartie. Toute normalisation avec Israël doit se faire, selon
Alger, dans le cadre de la proposition de paix arabe soumise par l’actuel roi d’Arabie Saoudite Abdallah, au cours du Sommet de la Ligue arabe en 2002, et renouvelée récemment lors du dernier sommet de cette même instance au Caire.
Ceci étant, le président Abdelaziz Bouteflika avait refusé de donner une réponse définitive au Premier ministre français lors de sa visite le mois écoulé dans la capitale algérienne quant à sa participation au sommet de lancement de l’Union pour la Méditerranée. Il n’avait pas fermé la porte, en répondant à la sollicitation de François Fillon par un laconique : “Chaque chose en son temps.” Reste à savoir maintenant quels arguments utilisera Nicolas Sarkozy pour obtenir l’accord de Bouteflika, surtout qu’il tient beaucoup à sa présence.
Par ailleurs, le conseiller
spécial de Nicolas Sarkozy,
Henri Guaino, “ne doute pas que la Turquie, grande puissance méditerranéenne, sera présente au plus haut niveau”. Quant à la représentation de la Libye, elle devrait “déléguer son ministre des Affaires étrangères en observateur”, a indiqué Henri Guaino.
Le colonel Mouammar Al-Kadhafi, qui a sévèrement critiqué le projet cher au patron de l’Élysée, ne sera pas présent à ce rendez-vous. Au sujet, des pays, qui seront représentés à haut niveau, bien qu’ils n’aient pas signé la paix l'un avec l'autre, comme c'est le cas de la Syrie de Bachar Al-Assad et d'Israël, représentée par son Premier ministre Ehud Olmert, Henri Guaino assurera que “tout va être fait pour que nul ne soit choqué dans ses convictions, pour que chacun se sente à l'aise et respecté”. “Il faut donner des chances à la paix”, a-t-il clamé en réaction aux protestations des Casques bleus français à la venue du président syrien à Paris.
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Posté Le : 07/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkamel K.
Source : www.liberte-algerie.com