Algérie

Sarkozy bat le rappel des troupes arabes



Le petit Etat palestinien « démilitarisé » et qui doit reconnaître Israël comme « pays juif » ne semble pas être une si mauvaise chose pour les pays arabes. Hier au Caire, ils ont été unanimes à donner leur OK pour reprendre leurs fauteuils au sein de e l'Union pour la Méditerranée (UPM) après les avoir précipitamment quittés dans le sillage de la guerre contre Ghaza. « Tout le groupe arabe va participer aux prochaines réunions. Nous ne serons pas ceux qui bloquent le processus de l'UPM », rassure Mohamed Al Nasseri, chef du département de la coopération euro-arabe à la Ligue arabe. Qu'est-ce qui a donc pu changer pour que les pays arabes, jadis intraitables sur la Palestine, manifestent une telle bienveillance à l'égard d'un ensemble géopolitique qui a laissé un de ses membres massacrer un autre ' Hier au Caire, le coordonnateur égyptien n'a soufflé mot sur les motivations en se contentant de montrer la nouvelle disponibilité sans faille des pays arabes à retourner dans les bras de Sarkozy. Il a annoncé que le groupe arabe, Palestiniens compris, se rendrait à Bruxelles le 7 juillet pour une réunion du comité des hauts représentants des 43 pays membres de l'UPM qui devrait se prononcer sur son dégel officiel. Il ne fait donc plus l'ombre d'un doute que la lune de miel entre les Arabes et les partenaires européens de l'UPM va reprendre. Mais si l'on examine les motifs ayant conduit au gel des relations politiques décidé en avril dernier, il est difficile de trouver une raison valable qui puisse justifier cet empressement à réanimer un processus miné par l'intransigeance d'Israël et le silence complice de la France, de l'Allemagne et de tous les pays européens. Cela ressemble à un marché de dupes en ce sens que les pays arabes n'ont concrètement rien obtenu en termes d'engagements de leurs homologues européens en décidant de « geler » leur gel'Marché de dupesCe « retour » à l'UPM semble dicté par d'autres considérations que celle d'un changement de cap d'Israël dans sa perception du dossier palestinien. Preuve en est que Mohamed Al Nasseri a avoué, hier, que le groupe arabe attendait un geste de bonne volonté de Tel-Aviv. « Nous attendons de l'autre partie (Israël ndlr) un certain assouplissement, une position plus claire. » Or, les propos du Premier ministre Benyamin Netanyahu, lors de son dernier discours, ne prêtent pas à l'optimisme. Les contours du processus de paix tels qu'il les a dessinés laissent plutôt poindre une impasse dans les négociations. Pis, les pays de la rive nord de la Méditerranée ne semblent pas près de forcer la main à « l'ami et l'allié » Israël dont la sécurité constitue une préoccupation nationale, notamment pour la France. Il paraît donc peu probable que les pays arabes fassent sensation à Bruxelles, le 7 juillet prochain. Mais pour Sarkozy, la photo de la grande famille de l'UPM enfin (re)unie vaut plus que les palabres de la salle de conférences. A commencer par la rencontre, aujourd'hui à Paris, des ministres euroméditerranéens qui vont ouvrir le bal sur des dossiers moins écologiques, moins polluants politiquement, en attendant le 7 juillet. Mais pour Hosni Moubarak et Nicolas Sarkozy, coprésidents de l'UPM, le succès est déjà retentissant'


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