Algérie

Sarkozy accusé d'excercer des pressions sur la presse



Depuis hier, la France est secouée par un scandale sans précédent.Nicolas Sarkozy, candidat de la droite aux présidentielles, est accusé d'avoir exercédes pressions sur plusieurs journaux et des chaînes de télévision pour lesempêcher d'accueillir un débat public entre sa rivale socialiste Ségolène Royalet le centriste François Bayrou. Ce dernier, arrivé troisième au premier tourde la présidentielle, avec 18% des voix, a accepté de rencontrer la candidatesocialiste pour débattre d'éventuels points de convergence entre leurs deuxprogrammes. Une telle rencontre devrait notamment permettre aux 7 millionsd'électeurs de M. Bayrou de faire leur choix pour le second tour du 6 maiprochain. Mais cette démarche n'a pas plu à Nicolas Sarkozy. Non seulement ellerisque de le marginaliser sur la scène médiatique mais elle pourrait êtredéterminante dans le choix de nombreux électeurs de François Bayrou. Lecandidat de droite, pour empêcher la tenue de la rencontre, aurait exercé despressions sur Canal+. La chaîne, propriété du groupe Vivendi, avait d'abordexprimé l'intention d'accueillir le débat sur son antenne, avant de revenirjeudi en arrière, invoquant les obligations légales en matière de temps deparole des candidats à la présidentielle imposées par le Conseil supérieur del'audiovisuel (CSA). Or, ce dernier a démenti être concerné par cette affaire.Hier, François Bayrou n'a pas mâché ses mots pour mettre en cause « les réseauxqui rapprochent de très grandes puissances financières et de très grandespuissances médiatiques autour de Nicolas Sarkozy ». « Ce que j'ai défenducontre les régimes de l'Est, je le défendrai en France. Je dis avec certitudequ'il y a dans l'organisation de Nicolas Sarkozy, depuis longtemps, unetentative de verrouiller l'information. Nous avons sous nos yeux la preuve quecette propension de Nicolas Sarkozy à verrouiller l'information et le débat estnuisible pour la France. », a-t-il déclaré. Pour sa part, Ségolène Royal a misen cause son rival de droite : « Je crois que le système médiatico-financierauquel est lié Nicolas Sarkozy a, comme le dit François Bayrou, essayé de faireen sorte que ce débat n'existe pas ». Les grands journaux, à l'exception deLibération - proche de la gauche - ont tenté de minimiser l'affaire. Mais lapolémique semble difficile à arrêter. Tout au long de la journée d'hier, la droite a tenté de réagir, enaccusant notamment Ségolène Royal et François Bayrou de chercher à diaboliserNicolas Sarkozy. Mais ce n'est pas la première fois que M. Sarkozy est mis encause dans des affaires liées à des pressions sur la presse et lesjournalistes. En 2005, il avait obtenu la démission du directeur de l'hebdomadairepopulaire Paris Match, après la publication par ce magazine de photos montrantCécilia, l'épouse de Nicolas Sarkozy, en compagnie d'un publicitaire, présentécomme son nouveau compagnon. Depuis cette affaire, aucun journal français n'aosé s'intéresser à la vie privée de Nicolas Sarkozy. M. Sarkozy auraitégalement été derrière le limogeage de plusieurs journalistes dans la presseécrite et les chaînes de télévision, coupables d'avoir critiqué la politique del'ancien ministre de l'Intérieur. Sa proximité avec les patrons des grandsmédias, comme Francis Bouygues - propriétaire de TF1 - ou Arnaud Largardère,est de notoriété publique. « Je connais votre patron », a-t-il l'habitude delancer aux journalistes qui osent lui poser des questions déplaisantes. Mais,hier, Nicolas Sarkozy semble avoir franchi la ligne rouge.


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