«Le nouveau visage de la diplomatie franco-algérienne sera probablement très clair et bénéfique aux deux pays», dira le consul général de France à Annaba à l'approche de la visite d'Etat du président de son pays, Nicolas Sarkozy, à Alger, prévue début décembre. «Le président Sarkozy visitera très probablement la ville de Constantine en fonction de notre proposition, du fait que cette ville est considérée comme la capitale de l'Est et jouit d'un passé historique des plus importants», nous confie le consul général, sous réserve d'une confirmation des autorités algériennes. «La ville d'Oran a déjà reçu M. Chirac en tant que chef d'Etat. Notre souhait est que la France puisse découvrir le développement économique et social en dehors de la capitale algérienne. Constantine est une ville dynamique en plus de son poids historique. Nous affichons en tant que Français une ambition importante en matière de coopération avec l'Algérie», a ajouté M. Gérald Martin, consul général de France à Annaba, qui précise qu'Algériens et Français ont déjà fait de grands pas en matière d'échanges, surtout scientifiques où les relations se sont tissées directement entre partenaires sans intervention des deux Etats. Notre interlocuteur dit attendre beaucoup de choses de la visite du président de son pays et de son entretien avec le président Bouteflika. Et particulièrement dépasser les malentendus, souligner la qualité de la coopération entre les deux pays, et la question de la circulation des personnes entre la France et l'Algérie. Concernant ce dernier point, notre interlocuteur indiquera que «le problème se pose avec acuité. Le sujet est difficile et il sera certainement abordé de façon pragmatique». Et le consul général de préciser: «La franchise et le courage des deux chefs d'Etat permettront de surmonter cet écueil. En ce qui nous concerne, nous y travaillons depuis longtemps et notre objectif est de normaliser les choses». Le consul général regrette qu'en matière de délivrance des visas, il a été amené à refuser beaucoup de demandes évaluées sur dossiers présentés uniquement. «Nous travaillons et nous allons très bientôt opter par un autre procédé, celui de l'entretien direct avec les demandeurs de visas. Nous allons les convoquer et procéder à des entretiens personnalisés avant toute décision. Ceci est un projet à très court terme dans le cadre de la généralisation du visa biométrique», souligne Gérald Martin, qui indique qu'en 2006, 28.000 visas ont été délivrés à partir d'Annaba pour les 14 wilayas de l'Est, dont 60% ont concerné des cas de visites professionnelles et 35% pour visites familiales. Jusqu'à septembre 2007, 20.000 visas ont été octroyés contre 35.000 demandes. 55% ont concerné les visites professionnelles et 35% des visites familiales. Revenant sur l'octroi, des visas, notre interlocuteur dira que le phénomène des «harraga» a influé sur l'étude des dossiers, mais avec la prise en charge de ce dossier, par les autorités algériennes, la pression va certainement diminuer. Par ailleurs, soulignera M. Gérald, les visites de magistrats français dans le cadre du jumelage observent un rythme soutenu. «Je profite pour féliciter les deux cours d'Annaba et de Lyon, ainsi que celles de Constantine et de Grenoble, au vu de leur calendrier de travail qui comprend jusqu'à 3 rencontres par année. Les magistrats touchent désormais à des domaines différents qui leur permettent de mieux connaître le droit des deux rives de la Méditerranée, surtout quand ceci touche aux affaires des ressortissants des deux pays», dit le consul général.
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Posté Le : 07/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hocine Kédadria
Source : www.lequotidien-oran.com