Algérie

Sarkozy



Sarkozy
Le président du parti Les Républicains qui ne représente plus que lui-mêmeLe président du parti Les Républicains qui ne représente plus que lui-même, a été sèchement remis à sa place.L'ancien chef de l'Etat français a saisi l'occasion que lui a offerte le centre des Emirats pour les études stratégiques et la recherche, dont il était l'invité le 13 janvier, pour se défouler, encore une fois, sur l'Algérie. Une attaque en règle à travers laquelle il a imputé la fermeture de la frontière algéro-marocaine au conflit du Sahara occidental tout en réitérant son soutien à la colonisation de ce territoire par le Maroc. Dans le sillage de cette allégeance au trône alaouite, il ne s'est pas empêché de mettre en doute les capacités de l'Algérie à se développer. Mal lui en a pris.Le président du parti Les Républicains qui ne représente plus que lui-même, 80% des Français ne souhaitent pas qu'il soit candidat à l'élection présidentielle de 2017, a été sèchement remis à sa place.«Ces sorties malveillantes à l'égard de l'Algérie sont d'une légèreté irresponsable de la part d'un homme politique qui aspire aux plus hautes fonctions dans un pays qui est, et restera, pour une foultitude de raisons, un partenaire stratégique de l'Algérie», lui a rétorqué, sous le sceau de l'anonymat une source autorisée du département de Ramtane Lamamra.Les propos de l'ex-premier flic de France «participent assurément d'une vision superficielle, totalement déconnectée de la réalité de l'Algérie et ils attestent, en même temps que leur auteur est irrémédiablement prisonnier de ses alliances régionales (marocaines, Ndlr) et de sa vision étroite et volontairement biaisée de l'histoire coloniale qui, malheureusement, sert encore de fonds de commerce pour courtiser et drainer les voix de la droite extrême», souligne le haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères.Les déclarations de Sarkozy qui intervenait à Abu Dhabi en tant qu'expert grassement rémunéré (100.000 euros) devant un parterre d'ambassadeurs accrédités aux Emirats arabes unis parmi lesquels figurait celui du Maroc, des hommes d'affaires et de hauts responsables, étaient en fait d'une plate banalité auxquelles il a de surcroît inoculé une sacrée dose de contrevérités historiques. Des séquelles qui caractérisent les nostalgiques de l'Algérie française.L'ancien ministre de l'Intérieur affiche son idéologie colonialiste dont il défend, sans rougir, les thèses. Faisant fi des résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui garantissent le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, des efforts déployés par l'envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental pour parvenir à une solution qui mettra fin à ce conflit qui dure depuis 1975, il affirme: «Vous savez que la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara occidental.J'ai toujours pensé ça. J'étais moi-même pour la première fois à Laâyoune en 1991. On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d'une République sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme.»Ce qu'omet de dire l'ex-président français c'est qu'il apporte un soutien indéfectible au premier producteur de cannabis, qui déverse des centaines de tonnes de cannabis à travers le territoire algérien alors que la connexion entre le trafic de drogue et les groupes terroristes est attestée. Son plaisir serait cependant inachevé s'il ne portait pas un nouveau coup de griffe aux Algériens. Ce qu'il s'est empressé de faire.«Je ne dirais rien sur l'Algérie que j'aime beaucoup. Dès qu'on dit un mot, ça devient une polémique. Et pourtant pour ce pays, si riche de ses potentialités et d'une population extraordinaire, la question de son développement et de sa modernisation est posée», a ajouté en guise d'estocade le prédécesseur de François Hollande qui avait sans doute mieux à faire avec toutes les difficultés économiques et sociales (chômage, fermeture d'usines...) que rencontre son pays qui, de surcroît, est confronté à un terrorisme barbare qui a traumatisé sa population.L'Algérie «offensée» le lui fait savoir. «En définitive, de par son insignifiance, cet exercice futile et répétitif, où l'esbroufe le dispute à la manipulation arrogante, restera un non-événement...» a conclu la voix agréée du MAE. Un tacle magistral qui fera très mal à Sarkozy dont le retour, compromis, à l'Elysée tourne à l'obsession...




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