Algérie

SARKOZY



« Le marché algérien est gagnant-gagnant » Confortant l?engagement de Paris pour la mise en ?uvre d?un « partenariat d?exception » avec l?Algérie, le ministre français de l?Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy, vient de réitérer l?intérêt grandissant que porte son gouvernement en faveur de la reconversion de la dette algérienne envers la France en contrats d?investissement. Dans un discours prononcé, jeudi dernier devant la 8e Université des chambres de commerce et d?industrie, qui se tient à Juan-les-pins (sud-est de la France), le premier argentier français a ainsi affirmé, selon l?AFP, que la dette détenue par la France sur l?Algérie sera « systématiquement » transformée en contrats pour les entreprises de l?Hexagone. Estimant que cette démarche représente « un marché gagnant-gagnant », Nicolas Sarkozy aura pris en somme l?engagement d?inscrire dans la continuité le processus de désendettement de l?Algérie à l?égard de la France en favorisant les opérations de transformation d?éléments de la dette extérieure en contrats d?investissement. Le ministre français signifiera en ce sens qu? « il faut raisonner en complémentarité avec nos partenaires et c?est ce que nous faisons avec l?Algérie ». A la faveur de « l?aide-mémoire sur la partenariat pour la croissance et le développement », paraphé en juillet dernier entre Alger et Paris, convient-il de rappeler, il a été convenu entre les deux parties de mettre à la disposition de l?Algérie « la totalité de l?enveloppe de conversion de dettes en investissement autorisée par les règles en vigueur du Club de Paris, soit 288 millions d?euros ». Selon les termes de l?aide-mémoire en question, cette enveloppe globale est destinée à être utilisée pour la réalisation d?investissements dans nombre de secteurs d?expansion, y compris pour couvrir des prises de participations d?entreprises françaises dans des sociétés algériennes chargées du développement de projets d?infrastructures. Parallèlement à cet accord sur la conversion de la dette , le ministre français de l?Economie avait également annoncé lors de sa dernière visite à Alger, en juillet dernier, l?octroi, par la France à l?Algérie, de concours financiers d?un montant total de 2 milliards d?euros, dont sont compris les 288 millions d?euros concédés au titre de la transformation de la dette en contrats d?investissement. Dans le sillage de l?accord ainsi entériné, le ministère français de l?Economie et des Finances avait d?emblée procédé au lancement d?un appel d?offres à l?adresse des opérateurs économiques de l?Hexagone désireux de soumissionner à l?achat de créances sur l?Algérie dans le cadre de l?opération de conversion de la dette en investissements privés. Confiée à l?organisme français d?assurance des crédits à l?exportation, la Coface, la mise en ?uvre de cette première opération, qui porte sur un montant de 61 millions d?euros, avait été présentée par la partie française comme étant une première mesure visant à relancer les investissements français sur le marché algérien. Au-delà de l?intérêt que le gouvernement algérien attache en effet aux possibilités de désendettement extérieur, l?enjeu premier de la mise en ?uvre d?opérations de conversion de la dette s?inscrit vraisemblablement dans une logique d?attraction des investissements directs non-résidents. Forte de son rang de premier partenaire commercial de l?Algérie, la France vise en définitive à renforcer sa présence économique sur le marché algérien au sein duquel elle compte actuellement une centaine d?entreprises.


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