Algérie

Santé: Sit-in des résidents aujourd'hui à Alger



La mobilisation des résidents en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie ne faiblit pas d'un iota. Après le sit-in tenu, avant-hier, à l'hôpital Maillot de Bab El-Oued, ils reviennent à la charge pour observer, aujourd'hui, un autre rassemblement au niveau du CHU Mustapha Pacha à Alger.

Les assemblées générales ont débuté hier et devront prendre fin ce week-end. Au terme de ces réunions consultatives de la base, le conseil national se réunira vendredi ou samedi, afin de faire le décompte des votes et arrêter une décision finale quant aux suites à donner à la contestation après la rencontre du collectif dimanche dernier avec le ministre de la Santé. «La tendance générale de la base est d'ores et déjà au maintien de la grève jusqu'à aboutissement effectif de toutes nos revendications», nous expliquait hier Dr Merouani, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). «Le ministre s'est contenté de tenir des promesses qui ne concernent que le volet pécuniaire, passant sous silence les volets pédagogique et professionnel. Nous ne sommes pas des tubes digestifs. Nous voulons du concret et le respect de notre dignité», insiste encore Dr Merouani.

En grève illimitée depuis le 28 mars, les résidents avaient menacé, la semaine dernière, de «démissionner collectivement» si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Les résidents reprochent au ministre de se contenter de tenir des promesses verbales. Ils se disent être «très prudents» d'autant plus que l'échéance annoncée par Ould Abbès «le 30 juin prochain», pour la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire, «est une date lointaine».

Dimanche dernier, le ministre de la Santé promettait verbalement au collectif de satisfaire les revendications liées à la revalorisation du présalaire de 70% à 110%. Ould Abbès avait aussi invité les résidents à prendre part à une commission qui regroupera les représentants des ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur, des Finances et de la direction de la fonction publique. Le ministre de la Santé s'est aussi engagé à indexer le régime indemnitaire sur celui des spécialistes. Plusieurs primes professionnelles ont été promises. La pierre d'achoppement reste sans conteste la suppression du service civil. «Une condition sine qua non» pour les résidents et «une revendication ne relevant pas du ressort du ministre de la Santé», selon Ould Abbès. Pour contourner cet obstacle difficile à surmonter, le ministre a lancé l'idée d'installer une commission pour se pencher sur cette question. La suppression du service civil qui les contraint à exercer dans des zones reculées du pays durant deux ou quatre ans au terme de leur spécialisation à l'hôpital, est essentielle pour les résidents. «Nous exigeons sa suppression effective, c'est essentiel pour nous», insiste Dr Merouani.




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