La perspective d'une grève générale se dessine dans la santé publique. Les
deux syndicats qui regroupent les praticiens et les spécialistes battent le
rappel des troupes et menacent de radicaliser leurs actions de protestation.
Pour eux, non seulement le ministre de la Santé n'a pas tenu ses
engagements, mais «il a recouru à la manÅ“uvre de la tentative de diviser».
Le Syndicat des praticiens de la
santé publique (SNPSP) réitère sa revendication liée à l'adoption de la mouture
négociée et paraphée en commission mixte SNPSP-Ministère
de la Santé, relative
au projet de révision du statut particulier, avec un régime indemnitaire indexé
sur la classification valorisée grâce à une augmentation à hauteur de 100%.
Le docteur Merabet,
porte-parole du SNPSP, a déclaré hier au Quotidien d'Oran que «la tendance
générale qui se dessine des assemblées générales est l'option de recourir à une
grève illimitée». Le syndicat des praticiens tiendra son conseil national
extraordinaire aujourd'hui pour décider des actions à entreprendre. «Nous
allons décider demain (aujourd'hui, ndlr), de la
forme à donner à notre action de protestation qui sera menée en concertation
avec le syndicat des spécialistes», a précisé M. Merabet.
A l'heure où nous mettons sous
presse, le Syndicat des spécialistes de la santé publique (SNPSSP) tient son
conseil national. Les délégués de tous les établissements de santé publique
sont en conclave pour prendre une décision face à ce que ce syndicat qualifie
de «tergiversation de la tutelle et le non-respect de ses engagements à
satisfaire les revendications des praticiens spécialistes».
Le syndicat des spécialistes
rappelle qu'il a été convenu avec la tutelle que la révision du régime
indemnitaire ne se fera qu'après l'adoption du statut des praticiens. «Un
engagement qui n'a pas été respecté», dénonce ce syndicat.
Le SNPSSP rappelle ses autres
revendications, dont le dossier du concours pour la promotion dans la carrière
professionnelle institué en 1982, avant d'être annulé, affirmant que ce dossier
«dépend toujours de la signature de la direction de la Fonction publique, alors
que 2.500 praticiens aspirent à son application».
L'intersyndicale, composée du
Syndicat des praticiens (SNPSP) et du Syndicat des spécialistes (SNPSSP), se
réunira à la fin des travaux des conseils nationaux des deux syndicats pour
coordonner les actions de protestation.
De son côté, M. Merabet a opposé un démenti catégorique à toute conclusion
d'un accord avec le ministère de la
Santé portant sur une augmentation des salaires des médecins
généralistes. Le ministre de la
Santé a déclaré, la veille, que le ministère et les
syndicalistes se sont mis d'accord sur «une augmentation de 70% du salaire des
médecins généralistes». M. Ould Abbès
a affirmé que cet accord a été conclu au terme d'une réunion de «concertation, d'information
et de communication avec les représentants du Syndicat national des médecins
généralistes de la santé publique (SNMG)».
«Au lendemain de la déclaration
émise par le Président de la République à l'adresse des travailleurs à
l'occasion de la Journée
mondiale du travail, le ministre de la
Santé a démenti l'existence d'une volonté de favoriser un
partenariat avec les syndicats basé sur le dialogue social», regrette le
Syndicat des praticiens de la santé publique. Ce syndicat dénonce la «manÅ“uvre
du ministre de composer avec des syndicalistes qui ne représentent qu'eux-mêmes,
pour dévier le sens des négociations qu'il a menées avec les SNPSP afin de
diviser les syndicalistes et les démobiliser à la veille du conseil national». «Le
ministre de la Santé,
Djamel Ould Abbès, n'a tenu
aucune de ses promesses faites au lendemain de son installation, il y a une
année, dans son poste de ministre», dénonce M. Merabet.
Au lendemain de sa prise de fonction, le ministre de la Santé s'était engagé à
satisfaire toutes les revendications des fonctionnaires de la santé publique.
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Posté Le : 05/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com