SANTÉ PUBLIQUE

Les praticiens de la santé publique maintiennent leur grève de deux jours. Prévue aujourd'hui lundi et demain, elle sera appuyée d'un sit-in national mardi, devant le siège du ministère de la Santé. C'est ce qu'a décidé leur syndicat le SNPSP. Une décision prise suite à «la fermeture des portes du dialogue du côté du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière», précise-t-on dans un communiqué rendu public hier dimanche. Le SNPSP estime que la tutelle ne garde comme seul objectif que d'«entraver l'exercice syndical et le droit de grève en recourant à la désinformation, aux intimidations et à la menace».Il rappelle à cet effet avoir eu une entrevue avec le président de la commission santé et affaires sociales de l'APN. L'occasion pour sa délégation de dénoncer cette situation de blocage dans la relation avec la tutelle tout en exposant les raisons du conflit actuel et les motifs de la protestation. Entamant leur deuxième semaine de protestation, les praticiens de la santé publique continuent de mettre en avant un certain nombre de doléances, notamment le retard dans l'application de l'accord signé avec la tutelle, en date du 4 mai 2015, ainsi que les instructions du ministre lors de l'audience accordée le 24 février dernier, non concrétisées à ce jour. Ils dénoncent également l'insécurité régnant au sein des structures de santé publique suite aux nombreux cas d'agressions verbale et physique dont sont quotidiennement victimes les personnels soignants et l'attitude irresponsable, irrespectueuse de certains responsables du ministère de la Santé, chargés des relations avec les partenaires sociaux et de suivi de leurs dossiers.