Le président du Syndicat des professeurs et chercheurs hospitalo-universitaires, le professeur Rachid Belhadj, a salué, hier dimanche, l'approbation des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des professionnels de la santé.
S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Belhadj a d'abord indiqué que « la nouveauté » dans ces statuts particuliers est celle de « la publication en même temps du nouveau régime indemnitaire, contrairement à ce qui se faisait avant ».
Parlant d'un grand plus pour le secteur de la santé, le président du Syndicat des professeurs et chercheurs hospitalo-universitaires et chef de service en médecine légale au CHU « Mustapha », a expliqué qu'en sa qualité de syndicaliste, il a lui-même participé à l'élaboration de ces nouveaux statuts particuliers, ajoutant que la pandémie de Covid-19 a été « une très bonne opportunité pour évaluer le système de santé en général dans notre pays ». Saluant la décision du président de la République pour « toutes les mesures prises en faveur du secteur de la santé, y compris en ce qui concerne les hospitalo-universitaires chercheurs surtout en matière de rétribution et de la formation continue».
L'autre « acquis » pour notre secteur dans les nouveaux statuts adoptés, « est l'évolution de la carrière des professionnels de la santé qui est désormais prise en charge, en plus du nouveau régime indemnitaire qui instaure des augmentations conséquentes au profit des personnels de la santé ».
Pour l'invité de la Radio, « il reste à négocier la révision de l'ordonnance n°06-03 du 15 juillet 2006 portant statut général de la fonction publique, notamment en ce qui concerne la valeur du point indiciaire, le but final étant d'aboutir à une fonction publique hospitalière », a-t-i-l souligné.
Le Pr Rachid Belhadj a néanmoins déploré ce qu'il a appelé « une surprise », celle de la non-intégration de trois corps dans les nouveaux statuts particuliers, à savoir les corps communs, les administrateurs et les gestionnaires. « Vous ne pouvez pas développer et stabiliser un secteur aussi sensible que celui de la santé publique en excluant ces trois corps importants dans le fonctionnement de la pyramide sanitaire », a encore plaidé l'invité de la Radio, ajoutant que cette doléance a déjà été soumise au premier responsable du secteur de la santé. Abordant le volet de la formation continue dans les nouveaux statuts, le Pr Belhadj a expliqué que « tous les corps de métier, à commencer par l'ambulancier ou le chauffeur, doivent subir des recyclages en permanence vu l'évolution des sciences et des technologies », a-t-il insisté.
Concernant le volet de la gestion des urgences médicales, le président du Syndicat des professeurs et chercheurs hospitalo-universitaires a estimé qu'il s'agit là « d'une propriété absolue », précisant que les nouveaux statuts adoptés « donnent justement toute son importance à la gestion des urgences médico-chirurgicales et aux différentes personnes qui travaillent dans ces structures, notamment avec une indemnité spécifique qui leur est accordée ».
En plus de la numérisation, l'installation de centres de tri et la formation des personnels « qui va certainement améliorer les choses », le secteur privé « ne joue pas convenablement son rôle dans la prise en charge des urgences médicales », a déploré l'invité de la Radio, révélant que la gestion des urgences médicales sera désormais incluse comme spécialité à part entière dans nos facultés de médecine.
Posté Le : 06/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com