Algérie - Revue de Presse

Santé mentale : Le nouvel hôpital bientôt en chantier


De source sûre, nous apprenons qu'après plusieurs reports, les travaux du nouvel hôpital psychiatrique seront enfin lancés dans quelques semaines sur le site choisi à cet effet, à la sortie ouest de la ville côtière de Ténès. D'une capacité de 120 lits, le projet a bénéficié d'une enveloppe de 35 milliards de centimes et sera réalisé dans un délai de 18 mois. C'est une structure complémentaire au nouveau centre de soins des toxicomanes qui est en cours de construction au chef-lieu de wilaya. L'un et l'autre viendront, à coup sûr, combler le vide enregistré dans le domaine depuis 1980 où l'unique unité de psychiatrie avait été détruite par le violent séisme. En attendant, les malades mentaux ou les jeunes drogués nécessitant des cures de désintoxication sont livrés à eux-mêmes et sont ballottés d'une wilaya à l'autre lorsqu'ils sont évacués vers les rares hôpitaux psychiatriques existant au centre-ouest du pays. A défaut donc d'être internés, ces derniers errent dans les rues des villages et villes et n'hésitent pas à agresser les passants. Les moyens de leur prise en charge font cruellement défaut dans le secteur public, puisqu'il n'existe qu'un psychiatre et aucun service d'hospitalisation pour les cas graves. C'est pourquoi ces derniers sont le plus souvent transférés à l'hôpital psychiatrique de Blida, mais sans la possibilité d'y être admis car, la plupart du temps, lorsque cela est possible, ils reçoivent les soins sur place avant d'être refoulés vers leur commune de résidence, à cause, semble-t-il, de la saturation des capacités d'accueil de cet établissement. Les quelques spécialistes dans le domaine, qui exercent dans le secteur privé, sont confrontés au même problème, puisqu'ils n'ont aucune infrastructure d'accueil à leur disposition ni de moyens de transport pour acheminer les malades jusqu'à l'hôpital de Blida. Les collectivités locales auxquelles revient cette tâche, notamment dans les zones rurales, sont elles aussi « défaillantes », indique-t-on. On comprend dès lors pourquoi les personnes souffrant de troubles mentaux sont jetées dans la nature sans aucune assistance des pouvoirs publics.
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