Santé: Le Pr Senhadji pointe du doigt le manque de coordination

«La création de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire est venue pour permettre une refonte globale du système de santé en Algérie», a indiqué, hier lundi, le président de cette institution, le Pr Kamel Senhadji. «L'une des missions principales de cette agence est le suivi, la veille et l'alerte sanitaires», a encore affirmé le Pr Kamel Senhadji, insistant que cette «institution est dotée d'un statut spécifique et directement attachée à la présidence de la République», a-t-il souligné, rappelant le rôle de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, en contribuant à prendre une série d'actions urgentes comme l'offre de fournitures et consommables médicaux, l'organisation des staffs médicaux engagés sur le terrain et les modalités de leur sélection et recrutement.Le Pr Kamel Senhadji a également imputé la faiblesse de l'activité de l'agence «au manque de coordination entre les différentes institutions et instances sous tutelle du ministère de la Santé», regrettant que «toutes les données dont disposent ces mêmes institutions et instances ne soient pas exploitées à bon escient ; la preuve, toutes les informations que nous recevons ne servent à presque rien puisque dépassées par le temps», a-t-il déploré. «Pourtant, l'agence est dirigée par un conseil d'orientation composé de représentants de plusieurs ministères comme l'environnement, le commerce, la santé, l'industrie pharmaceutique, les douanes nationales ou encore la protection civile», a-t-il tenu à souligner.
Le Pr Senhadji a indiqué qu'un pic des contaminations sera probablement atteint d'ici fin janvier début février. Le président de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire a appelé «à concentrer les efforts dans la lutte contre le variant Delta dont nous connaissons l'évolution et les dégâts surtout que le taux de vaccination reste très faible en Algérie», a-t-il souligné. Qualifiant le variant «Omicron» de «peu dangereux», le Pr Senhadji a révélé que cette nouvelle souche du Covid-19 «n'a fait, jusqu'à aujourd'hui, aucun décès en Afrique», a-t-il affirmé.
Au sujet de la réticence des Algériens à se prémunir contre le virus tueur, le Pr Kamel Senhadji l'a imputé à ce qu'il a qualifié «d'attitude illogique», outre «l'influence des réseaux sociaux et des fausses informations circulant sur les vaccins anti-Covid-19 et leurs prétendus effets secondaires», a-t-il conclu.