Santé : Le jeûne et les traitements

Pendant le Ramadhan, une mauvaise utilisation des médicaments peut entraîner un échec thérapeutique. Aadil et Coll. dans une étude parue dans le BMJ (British Medical Journal), montrent comment la modification des doses et des horaires de prise peuvent affecter l'efficacité d'un traitement. Avec des médicaments à  libération lente et une réduction des prises quotidiennes, on peut améliorer la concentration sanguine du produit actif. Mais pour certains médicaments à  marge thérapeutique étroite, le danger de toxicité n'est pas négligeable. Pendant le Ramadhan, certains patients modifient arbitrairement les horaires de prise et même la dose quotidienne totale sans prendre l'avis de leurs médecins.Ils tiennent à  respecter le jeûne, même s'ils sont atteints de maladies chroniques qui n'autorisent pas le jeûne. D'autre part, les patients atteints de pathologies aiguës peuvent arrêter le jeûne et le reprendre ensuite. Les principales institutions islamiques, islamo culturelles et islamo-médicales du monde musulman ont convenu une conférence de consensus sur la compatibilité des voies d'administration avec la pratique du jeûne de Ramadhan. Ce consensus était sorti avec la recommandation indiquant que seule la voie d'administration orale est incompatible, alors que toutes les autres voies mentionnées sont compatibles avec la pratique du jeûne : les voies locales : pommade, spray, bandes, les voies oculaires et nasales. Les voies rectales et vaginales, les voies sous-cutanées et intramusculaires, Les voies d'administration par aérosol. Le problème de la voie intraveineuse ne se pose pas car elle est indiquée en cas de pathologies graves qui nécessitent une intervention urgente, c'est-à-dire des cas où la rupture du jeûne est permise et même nécessaire. Les conseils que l'on peut donner : L'adaptation de la prise des médicaments serait meilleure si le changement de la prescription débutait deux semaines avant le Ramadhan. La voie orale constitue la seule voie incompatible avec la pratique du jeûne. La prise unique est préférable, à  défaut, deux prises sont acceptables. Les médicaments qui dérèglent le sommeil sont à  éviter ou à  prescrire au s'hor.