Santé : le cri de détresse des malades stomisés Oran : les autres articles

La pénurie de pochettes pour les malades stomisés se généralise d'année en année en Algérie, à tel point que les patients lancent un SOS.
Il s'agit des poches d'évacuation qu'ils sont obligés de porter pour recueillir les urines et les selles et qui ne sont pas disponibles au niveau de l'ONNAPH, le distributeur de ce produit. A Oran, ils sont près de 450 malades qui continuent de vivre le calvaire depuis près de six mois. Cette catégorie de malades, qui n'arrivent pas à évacuer leurs selles par la voie naturelle, est confrontée à une pénurie du palliatif, en l'occurrence la pochette. Ce n'est pas la première fois que cette frange de la société est soumise à la pression. «Notre handicap n'est pas dû au fait qu'on soit obligé de vivre continuellement avec une poche en plastique, mais d'en être privés», affirme l'un d'eux.
Ces malades sont contraints, suite à cette pénurie, d'acheter ces poches des officines à un prix variant entre 250 et 750 DA. Pour un malade obligé d'utiliser deux à trois poches quotidiennement, il doit débourser une somme faramineuse par mois.
Selon un pharmacien, «cette situation trouve son origine dans la dernière décision d'interdiction de l'importation de plusieurs médicaments et produits pharmaceutiques. Des centaines de patients sont aujourd'hui victimes des décisions administratives sanctionnant le produit pharmaceutique et parapharmaceutique».
Des produits essentiels, dont les malades ne peuvent pas s'en passer, sont introuvables depuis plusieurs mois en pharmacie et dans les hôpitaux. Les malades chroniques sont les principales victimes de tous les dysfonctionnements qui caractérisent le marché national du médicament.