Constituant les premières causes de mortalité en Algérie, les maladies
cardiovasculaires inquiètent les spécialistes par le nombre de malades en
continuelle augmentation, ces dernières années. Si la maladie évolue de façon
accélérée dans notre pays, la prise en charge des malades doit suivre le même
rythme afin d'éviter le transfert à l'étranger.
Représentant 19,7% des décès,
selon les statistiques de 2008, les maladies circulatoires sont déclarées à 80%
en milieu hospitalier et entre 15 et 20% à domicile. Les différents cas
signalés au niveau des wilayas du pays montrent que 44% des sujets sont âgés de
60 ans et plus tandis que la mortalité infantile représente un peu plus du
quart du total des décès.
Le chef de service
cardiovasculaire à l'hôpital central de l'armée (HCA) d'Alger, M. Abdelkrim
Lounès, cité par l'APS, tire la sonnette d'alarme sur l'évolution de la
situation qui risque de poser à l'avenir le problème de prise en charge.
«Le nombre de malades va encore
augmenter», explique le professeur, «et il faut qu'on soit prêt à les prendre
en charge». Intervenant lors de la 2ème journée de chirurgie cardiovasculaire
du HCA, ce spécialiste souligne que la chirurgie de la valve mitrale et celle
des coronaires, objets de la journée, sont fréquemment réalisées dans le pays.
«Ces deux pathologies sont très répandues et vont encore augmenter de plus en
plus avec le temps», a-t-il ajouté. «Le nombre de malades opérés dans les
structures du HCA a atteint les 2.000 en 8 ans à raison de 1.200 pour les
coronaires et 800 pour la chirurgie vasculaire», selon le chef de service
cardiovasculaire au HCA, qui précise que cet établissement où est exercée la
chirurgie cardiovasculaire depuis 8 ans est «maintenant une structure autonome
dans la chirurgie des valves et des coronaires», ce qui a eu pour effet, a-t-il
dit, la réduction du transfert des malades vers l'étranger. La non déclaration
des causes de décès à domicile et la mauvaise coordination entre les secteurs
concernés constituent aussi un problème pour les spécialistes, qui estiment que
les déclarations des décès aident à une meilleure prise en charge des malades
et la définition des priorités de chaque région.
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Posté Le : 27/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com