Algérie

Santé : la contractualisation effective à partir du 1er avril



La contractualisation des relations entre les établissements de santé publique et les organismes de sécurité sociale sera effective à partir du 1er avril. C'est le contenu d'un document adressé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l'ensemble des Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) leur demandant de créer des bureaux d'entrée. Ce dispositif, visant un triple objectif, à savoir une plus grande transparence dans les relations entre les bailleurs de fonds et les prestataires de soins, une meilleure maîtrise des dépenses et, enfin, une amélioration de la qualité des prestations des soins, a été promulgué depuis plusieurs années et devait entrer en application en 2006, mais a été reporté en raison de l'absence de conditions de sa réussite. Une expérience a été tentée au niveau de 10 établissements hospitaliers pilotes au niveau national avec la réhabilitation des bureaux d'entrée et a été généralisée à l'ensemble des EHS et CHU du pays. Quant aux petites structures, à l'instar des centres de soins et des polycliniques, les actes médicaux n'étaient payants que sur la base de l'ancienne nomenclature de la tarification des actes médicaux, à savoir 50 dinars pour une consultation en médecine générale, 100 dinars pour un examen spécialisé, entre 100 et 120 dinars pour tous les paramètres en analyses médicales. Mais voulant accompagner la nouvelle structuration du secteur de la santé avec, notamment, la mise sur pied des Etablissements de santé de proximité (EPSP) qui, à moyen terme, devront s'autofinancer par l'application de la contractualisation générant des recettes, les responsables de la santé ambitionnent de donner plus de liberté aux gestionnaires. Certains des directeurs de ces établissements, rencontrés lundi en marge de la journée d'évaluation du programme de lutte contre la tuberculose, estiment que certaines de leurs structures ne disposent même pas de régies. La mise sur pied de bureaux d'entrée s'avère difficile d'autant que le temps imparti est relativement court. Aussi, ils relèvent le fait que si pour les assurés sociaux affiliés aux différentes caisses, la seule présentation de la carte d'immatriculation suffit, ce qui est également valable pour les démunis sociaux présentant des cartes délivrées par la direction de l'Action sociale (DAS), le problème risque de se poser pour les malades ne pouvant présenter aucun de ces documents. Dès lors, la question de leur prise en charge devient un problème, d'autant que la nouvelle tarification des actes médicaux n'a pas encore été arrêtée et que la commission interministérielle mise sur pied à cet effet n'a pas encore rendu publique la nouvelle tarification. Sachant que le taux de couverture sociale reste très faible, quel sort sera réservé pour tous ces patients habitués à se faire prendre en charge gratuitement, notamment dans les localités avoisinantes du chef-lieu où la situation sanitaire reste préoccupante avec des conditions de vie lamentables ?


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