Algérie

Santé: Gestion algérienne de sept cliniques «cubaines»



Plus d'une centaine de médecins cubains exercent en Algérie dans le Sud et la région des Hauts-Plateaux. Cuba a prévu la construction d'une douzaine de cliniques ophtalmologiques à travers l'Algérie. Des cliniques qui fonctionneront avec le savoir-faire cubain mais qui resteront propriété de l'Etat algérien.

Alger et La Havane avaient signé, en juin dernier, sept conventions dans le domaine de la santé à l'issue de la tenue de la 16e session de la commission mixte intergouvernementale. Le groupe public pharmaceutique Saïdal avait conclu, le 2 février dernier à Alger, un accord de partenariat avec le groupe cubain Heber Biotic pour la production en Algérie d'un vaccin contre l'hépatite B. L'accord prévoit la construction à terme d'une usine en Algérie pour la production de ce vaccin, d'une capacité de 5 millions de doses pour un investissement estimé à 3,5 millions d'euros, selon Saïdal.

Selon les termes des accords paraphés, il y a trois ans, entre les ministres de la Santé des deux pays, quelque 228 praticiens spécialistes devraient arriver en Algérie. Le gouvernement algérien avait souhaité fin 2007 que «cette coopération aboutisse à un transfert de savoir-faire et ne pas se limiter au volet commercial». Trois cliniques sont en cours d'étude, a annoncé, en juin dernier à Alger, le ministre cubain du Commerce extérieur et des Investissements, Rodrigo Malmierca Diaz, lors de l'ouverture des travaux de la 16e session de la commission mixte intergouvernementale algéro-cubaine pour la coopération économique, commerciale, scientifique, technique et culturelle. D'autres conventions ont été signées dans le domaine de la gestion des hôpitaux, notamment celui de Djelfa, qui a ouvert ses portes récemment et qui a déjà à son actif 60.000 patients traités et réalisé plus de 4.000 interventions chirurgicales.

Selon Slim Belkacem, chargé de la communication au ministère de la Santé, cité hier par la radio nationale, l'Algérie a décroché la gestion des sept cliniques ophtalmologiques cubaines réalisées ou en cours de réalisation dans le cadre de la signature des sept conventions dans le domaine de la santé au terme des travaux de la 16e session de la commission mixte intergouvernementale. Les deux parties ont convenu, à ce propos, que les cliniques fonctionnent avec des équipes cubaines et dispensent des soins aux Algériens de la même manière que les centres hospitaliers publics algériens. Le transfert de la gestion de ces hôpitaux à l'Etat algérien a été fait. L'activité au sein de ces structures ne répondait pas aux normes et aux textes réglementaires algériens, notamment en ce qui concerne les tarifications des actes médicaux qui sont facturés à des prix exorbitants. Une simple consultation est facturée entre 5.000 et 8.000 dinars. Les interventions chirurgicales atteignent les 100.000 dinars. Le ministère de la Santé a alors racheté ces hôpitaux, dont le coût de réalisation a été estimé à 250 millions d'euros par hôpital.

Les responsables du département de la Santé en Algérie tiennent à lever toute équivoque quant aux salaires attribués aux membres de la délégation cubaine. Les médecins cubains toucheront le même salaire que leurs homologues algériens. Le seul avantage accordé - si on peut l'appeler ainsi - «c'est le droit de transférer une partie de leur salaire», affirme Slim Belkacem.

Les cliniques d'ophtalmologie en cours de réalisation à Béchar, Ouargla et El-Oued sont des investissements privés. Trois autres devraient être réalisées à Tlemcen, Sétif et Tamanrasset. Ces cliniques sont des établissements régis par les textes des investissements privés dans le secteur de la santé.

Autre urgence pour le secteur de la santé : il est impératif de trouver une solution au départ massif de médecins spécialistes vers l'étranger. Par exemple, après leur formation achevée en Algérie, 50% des psychiatres partent à l'étranger.




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