En cette veille
de rentrée sociale et scolaire, période de constitution de dossiers
administratifs en tout genre, des citoyens dont des parents d'élèves de la cité
du Bardo déplorent «que pour se procurer un certificat médical de phtisiologie
auprès de la polyclinique du quartier, qui manque de formulaires, ils sont obligés
d'en ramener un exemplaire d'un commerce du coin». Le moment de l'étonnement
passé, les patients concernés se dirigent vers le kiosque indiqué et
s'aperçoivent qu'il s'agit en réalité d'une photocopie délivrée contre le
payement de cinq dinars.
Ces citoyens n'en reviennent pas que ladite
polyclinique, qui est un centre spécialisé en pneumo-phtisiologie, «soit à
court d'imprimés», disent-ils. Et de lancer avec dépit et colère: «Mais que se
passe-t-il pour que des institutions de l'Etat en soient arrivées à pareille
situation et qu'un document officiel, qui est normalement délivré par un
médecin, soit soumis à ce genre de transactions», se désole un parent d'élève
qui a été contraint de faire ce chemin tortueux pour se procurer ce fameux
certificat médical de phtisiologie, pièce maîtresse pour la confection du
dossier scolaire de son fils. Par ailleurs, d'autres personnes, souffrant de
diabète et ayant eu besoin de se faire une injection au niveau de la même
polyclinique, ont eu la désagréable surprise de se voir demander d'aller
acheter une seringue et de revenir avec, parce qu'ils sont en rupture de stock.
En l'absence du responsable de la clinique en congé, la question a été posée à
Mme Nadji, chef de service, qui explique «que compte tenu de l'affluence des
demandeurs, il y a eu rupture de stock momentanée d'imprimés et on a
provisoirement invité les demandeurs pressés de trouver une photocopie de cet
imprimé dans l'attente du réapprovisionnement». Ceci en précisant qu'il s'agit
d'une situation provisoire due à l'affluence ainsi qu'aux nombreuses absences
en cette période de congés. En ce qui concerne les injections à des
diabétiques, elle déclare que l'établissement n'a pas en charge cette catégorie
de malades. Et si quelques-uns se présentent, ils sont invités à ramener une
seringue faute de stocks également.
Questionné sur ces deux points, le directeur
de wilaya de la santé publique, M. Damèche, et après avoir exprimé son
étonnement, a contacté le responsable du centre, exigeant une enquête pour le
cas des certificats médicaux de physiologie, et de l'inviter «si le cas est
avéré, de déterminer la responsabilité et prendre des mesures pour le
rétablissement de cette intolérable situation». Pour ce qui a trait aux
injections à faire pour les personnes souffrant de diabète, notre interlocuteur
précise que la polyclinique étant un centre spécialisé en pneumo-phtisiologie,
n'est pas l'adresse qu'il faut pour ce genre d'intervention. Il s'agit
certainement de patients qui sollicitent à titre privé un infirmier, qui leur
demande alors d'aller acheter une seringue. Et d'ajouter: «Concernant ce
dernier point, s'il est vrai qu'auparavant cette pratique était courante au
niveau des polycliniques, il n'en demeure pas moins que depuis deux années, un
budget spécial est affecté à l'achat de ces fameuses seringues pour les
diabétiques et ce, pour assurer leur disponibilité permanente, et j'y veille
personnellement.»
modèle de certificat pneumophtysiologie
halil saliha - médecin - alger, Algérie
07/01/2018 - 367437
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Posté Le : 18/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com