Algérie

Santé : Des handicapés physiques mécontents



Au moment où le gouvernement annonce l'allègement des dossiers administratifs et un rapprochement de l'administration des administrés, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS), argant d'une opération de chasse aux fraudeurs, a  compliqué la situation pour les handicapés physiques. En effet, désormais, l'assuré handicapé est tenu de présenter un certificat médical exclusivement établi par un spécialiste pour toute demande de prothèse, orthèse ou autre chaussure orthopédique. Il est à  préciser que les concernés ne sont informés qu'une fois qu'ils se présentent pour le renouvellement de l'appareil destiné à  soulager leurs souffrances. Le médecin-contrôle de la CNAS en poste auprès de l'office national chargé de la confection des appareils orthopédiques exhibe une note selon laquelle tout dossier transmis par ses soins pour l'obtention d'une prise en charge doit obligatoirement comporter une prescription signée par un «spécialiste». On signale que c'est pour éviter à  la CNAS de couvrir les frais de «certaines prothèses de confort» qui pourraient àªtre fantaisistes et seraient prescrites par le médecin de l'ONAAPH, ou par un médecin généraliste. Chasse aux fraudeurs Or, ces cas ne seraient pas aussi nombreux pour permettre des prises de décisions «aussi radicales», déplore le porteur d'une prothèse rencontré sur les lieux. «J'ai perdu une jambe dans un accident il y a près d'une vingtaine d'années et j'ai toujours porté une jambe artificielle. Au moment où je me suis présenté pour un renouvellement, on m'exige un certificat médical établi par un spécialiste en orthopédie… Comme si une jambe pouvait repousser», s'est indigné notre interlocuteur. Un jeune handicapé physique portant les séquelles d'une poliomyélite s'est indigné à  son tour qu'on lui demande un certificat médical «prouvant» le raccourcissement de sa jambe alors qu'il s'agissait de la énième paire de chaussure orthopédique qu'il venait demander. «Faire à  la chasse aux fraudeurs, nous sommes tous d'accord, mais il ne faut pas généraliser», nous dit un «client», ajoutant, «d'ailleurs, c'est un médecin de la CNAS qui examine l'état physique du demandeur et c'est ce même médecin qui avalise la demande avant sa transmission pour accord. C'est à  ne rien comprendre, vraiment».        
 


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