Santé à Mouzaïa : rien ne va plus à l'EPSP

Concernant les avancements, les paramédicaux dénoncent le retard accumulé dans la mise à jour des échelons et le non-payement des arriérés pour ceux qui en ont bénéficié.
La contestation au sein de l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Mouzaïa ne cesse de prendre de l'ampleur depuis plusieurs jours. Après les contractuels vacataires qui ont observé un sit-in dans la cour de la polyclinique de Mouzaïa et devant la direction de la santé de la wilaya pour demander la régularisation de leur situation financière (5 mois sans salaire), puis les corps communs qui demandent leur intégration, c'est au tour des paramédicaux de monter au créneau. Adhérents au Syndicat national des paramédicaux, ils se sont réunis récemment en assemblée générale extraordinaire au sein des locaux de l'EPSP. Ils ont dénoncé la détérioration des conditions de travail et le retard considérable mis dans le traitement de leur situation socioprofessionnelle.
Plusieurs points essentiels ont été ainsi débattus au cours de cette rencontre, non autorisée, selon M. Hamoudi, secrétaire général du bureau de wilaya de Blida du Syndicat des paramédicaux. «Les circonstances actuelles, jugées urgentes et importantes, imposent qu'elle soit tenue», explique-t-il. Les travailleurs, présents en masse à cette réunion, ne cessent de réclamer le payement, dans les plus brefs délais, du rappel de la deuxième tranche du régime indemnitaire, et ce, dans son intégralité et au forfait initialement inscrit au taux de 10%. Concernant les avancements, les paramédicaux dénoncent le retard accumulé dans la mise à jour des échelons et le non-payement des arriérés pour ceux qui en ont bénéficié.
En outre, les paramédicaux protestent contre la dégradation dangereuse des conditions de travail à travers la non-disponibilité des médicaments, le manque de produits au niveau du service de radiologie, ainsi que l'absence de sécurité lors des gardes, particulièrement. Un autre point a été soulevé par les syndicalistes, c'est celui relatif à la formation continue. «La cellule chargée d'établir un programme pour la formation continue a été installée en grande pompe il y a une année», souligne le SG de la section syndicale. Et de poursuivre : «A ce jour, nous n'avons bénéficié d'aucune formation, qu'elle soit théorique ou pratique.»
La responsable des ressources humaines décriée
Sur un autre registre, et après les vacataires, floués dans leurs droits et qui ont saisi la DSP de Blida, les paramédicaux de l'EPSP de Mouzaïa leur ont emboité le pas pour demander le départ de la sous-directrice chargée des ressources humaines. Les griefs retenus contre cette responsable sont liés, entre autres, selon leurs propres dires, à son incompétence dans la gestion des affaires administratives, l'irrespect envers le personnel, les mutations abusives et sans motif valable, le non-règlement des conflits internes et l'abus de pouvoir. «Nous ne voulons plus que cette responsable assure la gestion du personnel de l'EPSP de Mouzaïa», déclare notre interlocuteur, et de souligner que la décision a été prise à l'unanimité et en présence du directeur de la structure.
Le secrétaire général du Syndicat des paramédicaux de la wilaya de Blida soulignera enfin qu'une autre assemblée générale extraordinaire sera tenue juste après les élections législatives, au cas où le paiement des rappels ne serait pas effectué et que la personne incriminée n'est pas relevée de ses fonctions.
Le premier responsable de l'EPSP de Mouzaïa s'est engagé, pour sa part, à prendre en charge toutes les doléances exprimées par le personnel paramédical. L'avenir nous édifiera !