Santé à deux vitesses !

Il arrive régulièrement que les journaux fassent leur une sur un fait précis et en parlent sur un ton tellement appliqué que l'on se surprend à attendre que nous soient vendus les épisodes suivants. Seulement voilà, la suite en question ne vient pas ! Mieux, quelques jours après, plus personne n'évoque le fait marquant qui, quelques jours auparavant, avait fait les choux gras de la presse et occupé l'attention d'une opinion publique friande de faits divers et de nouvelles qui remettent en cause le comportement d'une hiérarchie qui se démarque de la mission qui lui est confiée. Demandez aux tenants du système leur avis sur la façon dont ils gèrent leur rapport aux gens d'en bas ou carrément ce qu'ils pensent de la qualité desdites relations et vous verrez qu'ils n'en ont que faire. J'ai parlé précédemment de notre opposition politique trop absente à mon goût du débat alors que l'on aimerait tant qu'elle se fasse entendre un peu plus souvent mais qui ne s'exprime que lorsque cela arrange ses affaires. C'est celle-là même qui reproche à la presse de ne pas faire son travail comme elle le devrait ! Le Rassemblement pour la culture et la démocratie a alerté, c'est vrai, à propos de l'épouse du ministre de la Santé qui aurait été transférée en France pour accoucher. Pouvait-il faire plus à lui seul ' Peu importe que les faits soient avérés ou pas. Et puisque le principal intéressé n'a pas démenti l'information, à chacun d'en tirer les conclusions qui s'imposent. Lorsque cette affaire d'accouchement à l'étranger a été éventée, on m'a expliqué pourquoi les femmes enceintes n'auraient pas le droit de prendre l'avion lorsqu'elles sont presque à terme. Les compagnies aériennes refusent de courir le risque de voir une femme «mettre bas» à bord. Et pour cause ! Elles ne disposent pas des conditions idéales pour garantir le succès d'opérations aussi sensibles. Ce qui signifie que l'épouse du ministre de la Santé a séjourné dans l'Hexagone bien avant d'accoucher. Il faut pas mal de sous pour ça, non ' Premier et deuxième collège ' On aura vite fait le tri entre ceux qui font partie du premier et ceux qui sont confinés dans le second.M.?B.?