Pour le Dr Mohamed Yousfi, l'invitation adressée au Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique par le ministère de la Santé, pour une rencontre de concertation, n'est qu'une manœuvre visant à tromper l'opinion publique et surtout à servir d'alibi auprès de la justice. La grève de trois jours annoncée pour aujourd'hui est maintenue.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Ainsi, la réunion à laquelle ont été invités les praticiens spécialistes par le ministère de la Santé a été un échec. Un P-V de non-conciliation a été signé. Le président du SNPSSP, le Dr Mohamed Yousfi, s'explique : «Nous avons reçu le 14 mars une invitation aux pourparlers par le ministère de la Santé pour le 15 mars. Non seulement ni le ministre ni le secrétaire général du ministère de la Santé n'ont pris part à la réunion, mais en plus, les directeurs centraux, qui nous ont reçus, nous ont signifié un niet catégorique pour ce qui est de nos revendications. Nous avons compris à la fin que c'était tout juste une manœuvre visant faire croire que ce sont nous qui refusons le dialogue afin de prendre à témoin l'opinion publique et surtout se servir de la rencontre comme alibi pour faire pression par le biais de la justice. » Encore une fois, le Dr Mohamed Yousfi persiste et signe : «Pas de marche arrière, nous irons en grève quel que soit le prix à payer.» Ainsi, les praticiens spécialistes de la santé publique entameront aujourd'hui une grève de trois jours avant d'aller, à partir du 1er avril prochain, vers un débrayage illimité.
Pénurie d'oxygène dans les hôpitaux
«Les citoyens doivent comprendre que c'est le ministre de la Santé qui refuse le dialogue. Les citoyens doivent savoir que la commission ad hoc qui regroupe la tutelle et notre syndicat ne s'est pas réunie depuis quatre mois, et que nous n'avons pas tenu de réunion avec le ministre et le SG depuis quatre mois également. Qui refuse la concertation dans ce cas ' Qui prend en otages les malades ' Qui les oblige à s'orienter vers les cliniques privées ' Qui les envoie mourir chez eux ' Ce n'est certainement pas nous, et tout le monde est censé connaître le responsable, car il faut, entre autres, savoir que la pénurie de médicaments persiste toujours malgré les directives données par le Premier ministre Ahmed Ouyahia en octobre 2011. D'ailleurs, pas plus tard que hier, une crise de disponibilité d'oxygène a été signalée dans la majorité des hôpitaux. Qui en est responsable '», clame Mohamed Yousfi. Pour rappel, le SNPSSP revendique, entre autres, l'amendement de son statut particulier, la révision de l'IRG appliqué sur leurs salaires jugé supérieur aux autres branches du secteur de la santé, la révision du régime indemnitaire et l'octroi d'un quota national de logements de fonction.
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Posté Le : 20/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M M
Source : www.lesoirdalgerie.com