Algérie


SANTÉ
C'est un ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière très remonté contre des cadres de son secteur, responsables de structures et autres établissements spécialisés de santé, qui a animé la rencontre nationale des établissements spécialisés.Une colère générée par des situations anachroniques que le ministre ou ses proches collaborateurs ont relevée. D'autres ont été constatées par les brigades d'inspecteurs mises en place. Elles sont en effet 42 à avoir, déjà , sillonné 20 wilayas.Certaines de ces inspections ont permis de mettre au jour des situations véritablement catastrophiques pour les malades. C'est notamment le cas de la clinique Daksi (Constantine). Bien que tous les moyens humains et matériels aient été mis à la disposition des praticiens, il n'y a pas eu une seule greffe réalisée tout au long de l'année 2016. «C'est inadmissible. Et je ne peux tolérer que les moyens mis en place par l'Etat soient otages de certains qui ont décidé de ne plus travailler».La menace est claire. Elle a été enregistrée par tous les cadres du secteur réunis pour la circonstance à la salle de réunion de l'APW Annaba. Colère du ministre également en ce qui concerne l'opposition à la vaccination des élèves de la 1re à la 7e année contre la rougeole et la rubéole. «Nous savons que nous gênons les intérêts de certains. Il fallait s'attendre à cette réaction. Il reste que les parents ne doivent en aucun cas prendre pour argent comptant la désinformation. Je signale que 34 pays sur les 194 inscrits sur le registre de l'OMS ont éradiqué ces deux pathologies. Nous travaillons pour permettre à notre pays de figurer sur cette liste dans un délai très proche», a précisé Abdelmalek Boudiaf. Il a ajouté qu'un million d'élèves sur 7 millions concernés ont été déjà vaccinés.Sur sa lancée, il a révélé que son département n'a enregistré aucun problème inhérent à ce vaccin utilisé depuis 1988 en Algérie. Il est conforté par le directeur de l'institut Pasteur. «A ce jour, il n'y a pas eu un seul décès. Ce vaccin a subi tous les tests d'instituts internationaux. Ses effets secondaires sont tout ce qu'il y a d'ordinaire à l'exemple de tous les autres vaccins», a-t-il souligné. Ce qui permet au ministre d'appeler à la vigilance pour lutter contre la désinformation. Ce qui ne l'a pas empêché de pointer du doigt les responsables défaillants. Il faut dire que pour une rencontre d'évaluation des activités, celle de Annaba a été riche en enseignements. Et c'est tant mieux pour ce secteur.Selon la directrice centrale chargée de la prévention, la mortalité maternelle et infantile, particulièrement celle néonatale, est en hausse. «Les résultats ne sont pas à la mesure des moyens existants. Il existe un plan national de réduction. Il figure au programme de la nouvelle loi sanitaire», dira ce responsable.Abordant la question de la progression de la consommation des médicaments dans les structures de santé au plan national évaluée à 27% dans le sud du pays et 15% à Annaba, cette progression est de 7% au plan national. Ces rencontres semblent être utilisées comme un tremplin pour mieux sensibiliser chacun des cadres gestionnaires. Elles servent également de lieu d'échange d'expériences et de pédagogie de gestion.Pour conclure la première partie des interventions, Abdelmalek Boudiaf a énoncé trois interdits, tel celui des pannes d'équipements, de pénurie de médicaments et d'absentéisme. Comme il a souligné la nécessité de régler le problème de la gynécologie. Ce problème doit disparaître. Toute évacuation doit être impérativement accompagnée d'une lettre d'orientation.


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