Algérie


54 pharmacies privatisées Sur les 54 pharmacies de l?est du pays proposées par l?Entreprise nationale de distribution détail des médicaments (ENDIMED) à la privatisation, 67 plis ont été ouverts hier au siège de l?entreprise à Alger. Les acquéreurs de ce lot ne seront connus qu?après examen des offres par la commission d?évaluation et d?attribution. Toutefois, le PDG de l?ENDIMED, Saïd Si Ammour, qui se réfère à la loi 85/05 régissant les pharmacies, déclare que la cession des officines sera destinée exclusivement aux diplômés en pharmacie. « Les pharmacies doivent désormais être gérées par des pharmaciens. Aussi, la réglementation stipule que le pharmacien est l?unique propriétaire de l?officine », a souligné le PDG en marge de l?ouverture des plis. Connaissant le faible revenu des diplômés qui sont pour la plupart des universitaires, l?ENDIMED a signé, il y a une semaine, une convention avec le Crédit populaire algérien (CPA) en vue d?octroyer des crédits aux jeunes pharmaciens. Le crédit peut s?élever à 50 millions de dinars remboursables sur une une échéance de sept ans et avec un taux d?intérêt de 5,5%. Les conditions de cession exigent, en plus d?un diplôme en pharmacie, la reprise d?au moins un travailleur et la signature du cahier des charges dans lequel figure la réglementation. La notation des soumissions, explique le PDG, donne 40 points pour l?offre financière et 60 points pour la reprise des travailleurs. Selon Si Ammour, le prix moyen d?une pharmacie dans les centres urbains peut atteindre les 30 millions de dinars, alors que dans les agglomérations secondaires, il est à 8 millions de dinars. L?opération de privatisation va se poursuivre pour toucher 50 pharmacies au centre et à l?ouest du pays. Le PDG indique que le lot global potentiellement privatisable s?élève à 491 officines. Déjà, depuis 1998, 132 pharmacies ont été cédées par l?ENDIMED au privé. Selon le PDG, il ne reste que les 300 officines se situant dans les zones enclavées et dans lesquelles l?ENDIMED accomplit une vocation de service public puisque ces officines ne sont pas rentables, mais utiles. Selon lui, ces officines sont exclues du processus de privatisation. L?ENDIMED est également conventionnée avec toutes les caisses d?assurance au profit des malades chroniques, des démunis sociaux et du tiers payant. Cependant, précise le PDG, après la cession des pharmacies publiques, l?acquéreur privé a la latitude de poursuivre ou non le conventionnement. « Dans le cas d?un refus de conventionnement, le malade peut s?adresser à la CNAS pour le redomicilier ailleurs », dira Si Ammour.


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