Algérie


Santé
A l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la maladie d'Alzheimer, l'association des neurologues de l'Ouest a lancé un appel, à partir d'Oran, pour exhorter les pouvoirs publics à mettre en place «un plan Alzheimer national» pour la prise en charge des malades.Une journée de sensibilisation sur la maladie d'Alzheimer a été organisée hier à Oran ainsi que dans toutes les autres les villes de l'Oranie par l'association des neurologues libéraux de l'Ouest. Le président de l'association, le docteur Bengamra, a profité de cette occasion pour lancer, à partir d'Oran, un appel aux pouvoirs publics en vue de mettre en place un «Plan Alzheimer national» pour la prise en charge des malades. «J'interpelle les pouvoir publics pour mettre en place un plan Alzheimer en concertation avec les spécialistes mais aussi les malades et leurs parents qui doivent également s'organiser dans un cadre associatif car la maladie reste encore méconnue. Et à ce propos, pourquoi ne pas instaurer une journée nationale de la maladie», a déclaré le Dr Bengamra, rencontré sur un stand installé non loin du siège de l'ENTV. Deux autres tentes ont été dressées également à Oran à l'occasion de cette journée célébrée mondialement, dont une sur la place 1er Novembre et un autre en face du siège de la Caisse de sécurité sociale (Casoran).«Nous avons tenu à marquer cette journée par cette campagne de sensibilisation car la situation est critique, il y a toute une mystification de la maladie et, souvent, les parents et les proches du malade ignorent que le patient peut être accompagné et soigné. Nous pouvons l'aider à vivre mieux avec cette maladie incurable», a déclaré le spécialiste, qui fait savoir que beaucoup de fausses idées sont faites sur cette maladie qui touche les personnes à partir de l'âge de 50 ans, mais dont les conséquences peuvent être limitées grâce à un bon traitement. «Les gens pensent aussi que c'est une maladie mentale alors qu'elle est organique, du ressort des neurologues et des neuropsychiatres. Dès les premiers troubles de la mémoire, il faut consulter car il y a des oublis anormaux qui doivent interpeller, comme des événements familiaux qui s'effacent», a encore expliqué notre interlocuteur, qui préconise la formation des médecins généralistes et des proches dans le cadre d'un plan national.Il faut souligner que même si la maladie apparait exclusivement chez les personnes âgées, elle n'est pas pour autant une conséquence normale de la vieillesse, d'où l'intérêt de sensibiliser la population car les membres d'une famille doivent réagir très tôt s'ils détectent un cas d'oubli anormal. En somme, les spécialistes appellent à une organisation des familles des malades pour fédérer les efforts et coopérer avec le ministère de la Santé pour lancer un plan national. «Ce n'est pas une fatalité. Beaucoup de personnes mènent une vie normale, voire intéressante, après avoir été diagnostiquées», a conclu le Dr Bengamra.


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